Et pendant ce temps, Gaza se meurt sous le regard impuissant du monde qui s’émeut mais ne bronche pas. Réalité glaciale d’un conflit asymétrique qui s’éternise, coincé dans une impasse où chacun se rejette la faute. Encore un autre épisode morbide : le déclassement du dernier grand hôpital opérationnel au nord de l’enclave palestinienne après un raid de l’armée israélienne à proximité. Un centre de commandement du Hamas y était caché selon Tsahal, qui a arrêté le directeur de l’établissement soupçonné d’être sympathisant de la cause terroriste et des dizaines de membres du personnel médical et technique. Comme toujours, il est difficile de savoir qui dit la vérité dans cet antagonisme profond qui déchire le Moyen-Orient et repousse chaque jour un peu plus l’idée même d’un cessez-le-feu salvateur. Piégée dans un conflit extrêmement meurtrier, la population civile paie un lourd tribut, victime collatérale d’une catastrophe humanitaire sans précédent dans cette bande de terre aride coincée par la mer. Il y a bien longtemps que la réponse légitime d’Israël aux ignobles massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 dépassait l’entendement sans qu’aucune autorité internationale ne parvienne à ralentir cette offensive destructrice incessante. Plutôt que de devoir choisir son camp, c’est l’idée même d’une humanité commune qui se meurt dans cette partie du monde fracturée, théâtre de conflits sanglants depuis des décennies. Une tragédie humaine qui en dit long sur l’incapacité des grandes puissances à peser sur le destin d’une région ravagée par la guerre.
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