Par
Guillaume Laurens
Publié le
29 décembre 2024 à 8h18
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Au grand désarroi de certains riverains, un fast-food va bel et bien sortir de terre Montrabéune paisible commune de 4 300 âmes – selon le tout dernier recensement – située au nord-est de Toulouse. Le permis de construire déposé en mars dernier a été validé fin mai 2024, les recours gratuits ont été évacués, mais aucun recours légal a finalement été apporté.
Un nouveau McDonald’s au bord de la route de Lavaur
Une pétition intitulée « On n’a pas besoin d’un fast-food à Montrabé » — finalement signée par moins de 1 000 personnes — a été lancé en mai dernier sur change.org par l’Association des Parents de la ville. Inquiète de la ligne de ses Pitchouns, elle y voit « une grande menace » en termes « d’environnement, de santé, de qualité de vie et d’économie locale ». Cela n’aura en aucun cas stoppé le projet.
Après avoir déposé un premier permis de construire en début d’année, refusé en raison d’un problème de sens de circulation, McDonald’s j’ai examiné votre copie. Sans surprise, le dossier a été validated by Toulouse Métropoledont les services pilotent les projets d’urbanisme dans les 37 communes de la région. Et “le permis a été accordé conformément aux directives de la Métropole”, confirme Jacques Sébi, l’aîné de Montrabé, L’actualité toulousaine.
À la limite de l’agitation M112 (appelé aussi route de Lavaur) sur un terrain vendu par un particulier et donnant sur le magasin Super U, ce nouveau restaurant rapide à 150 m², aura un service au volant et sera situé dans la rue, à quelques dizaines de mètres de nouvelles résidences construit dans cette ville qui ne cesse de croître.
« Déjà quatre fast-foods à 5 km » de Montrabé
Un McDonald’s à Montrabé ? Les pétitionnaires s’estiment pourtant déjà copieusement servis en la matière, car « à ce jour, quatre restaurants fast-food sont situés à moins de 5 km. Alors que le restaurant sera situé à quelques centaines de mètres du Paul-Cézanne colleged’où les adolescents peuvent facilement venir à pied, « il a été démontré qu’une telle proximité conduit à Augmentation de 5% de l’obésité dans la population d’âge scolaire», s’inquiétaient encore ces parents, qui en avaient saisi le maire de la commune.
Mais Jacques Sebi, interrogé par Actualités toulousainesavait prévenu qu’il n’avait “aucune marge de manœuvre pour empêcher l’implantation d’un fast-food, quel qu’il soit, s’il respecte toutes les règles d’urbanisme”.
“Aucun jugement de valeur” à porter sur McDonald’s pour le maire
Considérant que les maires n’avaient pas “ne pas interférer dans le choix des marques», l’édile estime également qu’il “pas de jugement de valeur porter sur le nom du restaurant », tandis que « McDo souffre de la mauvaise image de marque des fast-foods ».
« Je comprends l’inquiétude des résidents concernant image de marque de McDonald’s et je le partage », déclare aujourd’hui Jacques Sebi. « Mais dans la mesure où le projet est conforme aux exigences légales planification, je ne peux que me baser sur la conformité du dossier. Lorsque le droit est acquis, il faut l’appliquer.
Recours gratuits, pas de poursuites judiciaires
Malgré cela véhémence apparente lieu, aucune action en justice a finalement été retenue contre la marque : « Je n’ai eu que des recours gratuits, déposés par particuliers », confirme Jacques Sebi, en ce mois de décembre 2024. « Au total, cinq appels gracieux ont été soumises, je les ai contestées, car je n’avais pas les éléments pour les accepter», poursuit le maire, qui a répondu à chacun des citoyens concernés début septembre.
Il s’agissait de riverains qui parlaient principalement de l’histoire de la malbouffe. Je le comprends, je suis médecin, mais je ne peux pas me baser sur ça pour accepter ou refuser un permis de construire ! J’engage la responsabilité pénale, mais aussi financière, de la commune…
Ces opposants disposaient d’un délai de deux mois à compter de la réception de cette missive pour introduire un recours. recours légal au niveau du Tribunal Administratif, et selon nos informations, personne n’a pris de risque.
« Ce n’est pas la mairie qu’il faut frapper, rappelle à plusieurs reprises Jacques Sebi, ils se trompent de cible, peut-être. volontairement aussi”, glisse l’élu, en faisant allusion au prochain délais municipaux.
Après le fast food, un cabinet médical
Au printemps dernier, McDo France confirmait de son côté « un intérêt » pour s’implanter à Montrabé : « ce projet répond à une forte demande de bénéficier d’une offre variée, accessible et avec des horaires larges. » Le géant de la restauration rapide a toutefois assuré qu’il aurait « à cœur » de « s’intégrer au mieux dans les plans d’urbanisme de la commune » et de « répondre aux attentes locales ».
Quand l’enseigne va-t-elle commencer à intervenir dans ce quartier de Marignac ? Contactée, elle n’a pas souhaité s’étendre sur le sujet.
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