2024, une année noire ? Oui, et pourtant… – La chronique de Francis Wurtz – 28 décembre 2024

2024, une année noire ? Oui, et pourtant… – La chronique de Francis Wurtz – 28 décembre 2024
2024, une année noire ? Oui, et pourtant… – La chronique de Francis Wurtz – 28 décembre 2024

Quelles traces 2024 laissera-t-elle dans nos mémoires et dans l’histoire ? Guerres abominables au Moyen-Orient et en Ukraine ; fortes tensions autour de Taiwan ; la prolifération, comme des épidémies contagieuses, de poussées nationalistes, racistes et xénophobes ; des dirigeants politiques imprévisibles ; bref, un monde de plus en plus fragmenté et privé de boussole…

Une année sombre, alors ? Oui, sans doute, vu les désastres accumulés et les lourdes incertitudes pour l’avenir. Et pourtant, cette même année a été marquée, simultanément, par un certain nombre d’événements positifs, parfois de grande importance, que les malheurs environnants tendent à reléguer au second plan, voire à plonger dans l’oubli. A l’heure du bilan, il n’est que juste d’en rappeler quelques-uns.

En Amérique latine, dont l’avenir aurait pu paraître durablement bloqué par l’offensive réactionnaire triomphante qu’elle a subie, aujourd’hui après notamment le retour emblématique de Lula au Brésil et l’élection historique de Gustavo Petro en Colombie, en 2022, cette année 2024 vient d’être marqué par deux nouvelles réussites exemplaires.

« Une année sombre, sans doute, pour voir les désastres accumulés et les lourdes incertitudes pour l’avenir. Et pourtant, cette même année a été marquée, simultanément, par de nombreux événements positifs, parfois de grande importance. »

Premièrement, la victoire écrasante de Claudia Sheinbaum, première femme présidente du Mexique – un poste dans lequel elle succède à une autre figure progressiste, Andres Manuel Lopez Obrador (AML) ; puis le retour de la gauche unie au pouvoir en Uruguay, décrit par Lula comme « une victoire pour toute l’Amérique latine et les Caraïbes » !

En Afrique, elle aussi durement meurtrie par des guerres aussi dramatiques que méconnues, l’année 2024 a été, dans le même temps, marquée par des avancées démocratiques prometteuses. Le meilleur exemple en est sans doute l’élection inattendue du nouveau président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, au printemps dernier.

En rupture avec l’ancien système de la Françafrique, porteur d’exigences de souveraineté, d’égalité et de justice, nouveau symbole du panafricanisme de gauche, il bénéficie à ce stade de la confiance de la jeunesse, qui espère de réels changements. On ne peut que s’en réjouir.

En Asie, 2024 réserve de nombreuses surprises réconfortantes. Cet été, le soulèvement populaire au Bangladesh a renversé le Premier ministre hyper-autocratique et a choisi Muhammad Yunus, le très respecté « banquier des pauvres », lauréat du prix Nobel de la paix 2006, pour diriger le gouvernement intérimaire ! Cet automne, c’est au Sri Lanka qu’un séisme politique s’est produit avec l’élection d’un président représentant la coalition de gauche du Pouvoir National du Peuple, Anura Dissanayake !

Ces dernières semaines enfin, c’est de Corée du Sud que nous recevons une bonne nouvelle : la mobilisation victorieuse des forces démocratiques contre la tentative de coup d’État du président ultra-conservateur et pilier de l’alliance avec Washington, Yoon Seok-youl. Il en résulte un nouveau renforcement de l’opposition démocratique qui, depuis avril dernier, est redevenue majoritaire au Parlement.

Si l’on ajoute à tous ces faits plusieurs initiatives diplomatiques particulièrement bienvenues entre la Chine et l’Australie (en juin), entre la Chine et l’Inde (en octobre), entre la Chine et le Japon (en novembre), car de nature à apaiser les tensions dans cette région stratégique. , nous commençons à affiner notre perception des résultats de l’année.

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