Primara est une jeune militaire-infirmière ukrainienne qui est depuis neuf mois sur la ligne de front près de Chassiv Yar dans le Donbass.
Elle raconte à LCI son engagement, sa vision de la guerre et de l’avenir.
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Guerre en Ukraine : TF1 et LCI sur le terrain
Elle a 22 ans et travaille en première ligne comme infirmière depuis maintenant neuf mois. Pour elle, c’était une évidence de s’impliquer. Primara – nom de guerre – stocke des poches de sang et cuisine dans la base arrière de son unité pour subvenir aux besoins des soldats blessés et épuisés.
“C’est le meilleur endroit où être en ce moment parce que j’ai l’impression qu’il n’y a pas d’autre moyen, parce que c’est notre maison, même si je ne viens pas du Donbass et du nord de l’Ukraine, c’est toujours l’Ukraine et quand quelqu’un vient ici avec des armes, Je dois défendre mon pays et je dois leur dire qu’ils n’ont pas le droit d’être ici.dit-elle avec émotion. “Quand vous voyez toutes ces victimes avec toutes ces horribles blessures, vous réalisez à quel point vous détestez votre ennemi (..) et son niveau de haine envers nous.”
La guerre, « une fable surréaliste »
Malgré son dévouement quotidien, la jeune femme reste lucide sur l’évolution de la situation militaire dans son pays. « Tout est possible. Mais le plus probable est que la Russie prenne la place où nous sommes assis aujourd’hui. Ils iront plus loin. Parce qu’ils ont plus de monde, et parce que « Ils viennent, viennent et reviennent. Il est parfois difficile de lutter contre eux vu leur nombre. Et puis… Nous avons besoin d’armes.se souvient l’infirmière, qui ne comprend pas cette guerre qu’elle qualifie de « fable surréaliste ».
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Primara assure qu’elle se battra jusqu’au bout pour la victoire, même si l’avenir est plus incertain que jamais. Elle demande : « Allons-nous être conquis par la Russie ? Tout le Donbass, toute l’Ukraine ? Ou peut-être allons-nous reconquérir nos territoires, les territoires actuellement occupés ? (…) Je ne sais pas, je ne suis qu’une infirmière.»
Signe qu’elle garde espoir malgré tout, la jeune femme de 22 ans confie son souhait d’avoir des enfants et de devenir médecin. Un avenir qu’elle espère sans les Russes sur le territoire ukrainien.