Autant de curieux qui affluaient dans les hôtels parisiens. En moyenne, fin novembre et début décembre, les nuitées de deux jours en établissement étaient 20 % plus fréquentes que l’an dernier sur la même période. Pour les longs séjours, c’est encore plus : 34% d’augmentation. De quoi ravir Franck Delvau, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) Paris Île-de-France, qui salue « une très bonne fin d’année pour le tourisme parisien ».
A la réception de l’hôtel Mayet, situé au 6e district, ce constat enthousiaste est “confirmé”. “Nous sommes pleins ce week-end avec beaucoup plus de touristes qu’au moment des JO, où nous recevions plus de professionnels”nous précisons. Durant les deux semaines des vacances de Noël, le taux d’occupation global des hôtels parisiens était de 70 %, soit neuf points de plus que l’an dernier, selon le cabinet MKG Consulting.
Franck Delvau analyse le phénomène comme « Effet rebond des JO » : les touristes voulant visiter la capitale l’ont évité cet été car il y avait trop de monde. Mais avec le succès des Jeux et la réouverture de Notre-Dame, les curieux, français et internationaux, se ruent désormais à Paris.
Cela permet de continuer à compenser la baisse colossale de fréquentation subie par les restaurateurs et hôteliers à l’approche des Jeux. À l’époque, les périmètres de sécurité et les restrictions de toutes sortes dissuadaient les clients de s’asseoir et provoquaient une « Baisse de 30 % de l’activité dans les établissements parisiens »Franck Delvau a ensuite expliqué à Défis. Un manque à gagner que certains hôtels peinent encore à combler. L’hôtel Wagram (17e arrondissement de Paris) déplore ainsi une baisse de 40% de son chiffre d’affaires pour l’exercice 2024.
Pour de nombreux établissements, alors lancés, les Jeux sont néanmoins venus redresser leurs comptes. La période post-olympique semble donc suivre cette tendance. A tel point que pour janvier 2025, l’office de tourisme de Paris table sur une hausse de 20 % des visiteurs internationaux.
De quoi rassurer encore davantage Franck Delvau, qui « se réjouit » également la décision de la mairie de Paris de limiter les locations de meublés de tourisme à 90 jours par an, ce qu’elle estime « être une concurrence déloyale ». Jusqu’à présent, la capitale était “la deuxième ville au monde avec le plus d’annonces”. Avec leur encadrement, les nombreux touristes auront moins de choix en matière d’hébergement, et ce sont les plus de 1 600 hôtels parisiens qui pourraient en bénéficier.
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