Toute l’année, ils donnent des informations sur la vie de leur village. Aujourd’hui, ils partagent leur recette préférée.
Né à Rouen, Philippe Destrem y vécut jusqu’à l’âge de 16 ans. De mère émigrée polonaise et de père ariégeois, il passa ses vacances en Ariège. « Je suis pyrénéen dans l’âme. Mon grand-père était métayer. J’ai apprécié ce monde rural. Mon oncle, buraliste et horloger à Hauterives, m’emmenait pêcher et chasser. Nous avons passé une partie de l’été à camper à Agde. Son père est menuisier. Il passe du temps dans son atelier à aider. « Le métier d’agriculteur m’intéressait, mais je me suis facilement tourné vers celui de mon père. Je savais dans quelle vie je m’engageais”. Philippe aime le travail du bois, mais au fond, c’est la lutherie qui l’intéresse. Autodidacte, il fabrique ses premiers instruments. La famille s’installe à Limoges et crée sa propre entreprise de fabrication d’escaliers. Passionné par les métiers manuels, il se forme comme ardoisier, ébéniste, marqueteur. Mais le projet de lutherie est toujours présent. « Autodidacte, et avec l’aide de luthiers professionnels, je continue à me former. » Depuis l’âge de 10 ans, il pratique beaucoup la Musique traditionnelle, se spécialisant dans la vielle. A travers des associations, il contribue à l’écriture de livres et à la réalisation d’enregistrements de musiciens anciens. « Cela m’a permis d’intégrer l’École Nationale Supérieure de Musique sur un volet musique traditionnelle ». Avec l’aide de deux amis, il fonde le premier département de musique traditionnelle au conservatoire de Limoges. Pour enseigner la vielle et la cornemuse, il passe deux diplômes d’État, et le certificat d’aptitude en 2001. Il voyage dans différentes capitales d’Europe pour transmettre ces pratiques. « En parallèle, j’ai une activité artistique importante dans laquelle je forme des étudiants. Je continue toujours la lutherie mais dans un monde de création”. Philippe prend sa retraite et s’installe à Caramany dans la maison familiale où il vient régulièrement depuis 1995. Dans son atelier de bois, il crée des sculptures qu’il expose chaque année à l’exposition Balade d’artistes. Fortement impliqué dans la vie locale, il avoue avoir toujours aimé ici en devenant correspondant de L’Indépendant. « J’aime que les gens aient une image de la vie active de ce village, donnent la parole aux habitants à travers le journal ».
Il lui suggère la recette familiale des bougnettes de Nadine et Claude Dimon qui lui rappellent les oreillettes de Noël de son enfance.
Ingrédients : 4 œufs, 500 g de farine, 2 sachets de sucre vanillé, 1 bloc de levure boulangère, 125 g de beurre fondu, 2 cuillères à soupe de lait, le zeste d’1,5 citron, huile, sucre en poudre.
Recette : mélanger tous les ingrédients. Couvrir d’un torchon, laisser reposer 2 heures au frais. Coupez la pâte en petites boules, étalez-les finement, plongez-les dans l’huile chaude, disposez-les sur du papier absorbant, sucrez-les.