La justice ordonne le maintien en hospitalisation complète de Romain Dupuy

La justice ordonne le maintien en hospitalisation complète de Romain Dupuy
La justice ordonne le maintien en hospitalisation complète de Romain Dupuy

Romain Dupuy ne quittera pas, pour le moment, l’unité psychiatrique dans laquelle il est suivi depuis un peu plus d’un an. Il a été interné dans une unité ordinaire du centre hospitalier Charles-Perrens de Bordeaux, après son transfert de l’unité pour patients difficiles (UMD) de Cadillac où il a passé dix-huit ans. Ce 27 décembre, un juge des libertés et de la détention (JLD) a ordonné son maintien en hospitalisation complète.

Cette décision intervient quelques jours après vingt ans du double meurtre à l’hôpital psychiatrique de Pau, dont Romain Dupuy était l’auteur et dont il a été déclaré non responsable pénalement, en raison de sa maladie mentale – une psychose à caractère schizophrénique. Dans son ordonnance, consultée par « Sud Ouest », le juge résume les éléments sur lesquels il s’est appuyé.

Fin novembre, une faculté de médecine a estimé que l’état de Romain Dupuy permettait de poursuivre ses soins ambulatoires obligatoires, c’est-à-dire à l’extérieur, avec un encadrement strict (un programme de soins décidé par le représentant de l’Etat, nécessitant des soins, des consultations médicales régulières ou voire des analyses toxicologiques d’urine toutes les deux semaines). Un avis que la préfecture de la Gironde a décidé de ne pas suivre.

« Transgressions »

Comme le prévoient les textes, elle a ordonné une expertise psychiatrique. Les conclusions sont tombées le 10 décembre : l’expert a émis plusieurs réserves sur la levée de l’hospitalisation complète. Des réserves liées notamment à trois incidents « liés aux dépistages urinaires de M. Dupuy », survenus en « à peine un an de soins hors UMD », souligne le juge.

Il évoque un soupçon de « dilution des urines de l’intéressé au risque de fausser ses analyses » en février ; un refus de se soumettre à un dépistage urinaire après consommation d’alcool en septembre ; et, en octobre, des analyses révélant la présence de THC. Le taux enregistré était « certes inférieur au taux dit de « positivité » mais suffisant pour laisser soupçonner que, de deux choses, soit il s’agissait d’une trace résiduelle de cannabis consommé plusieurs semaines auparavant, soit il s’agissait de CBD mal filtré consommé récemment et dont la surconsommation à long terme pourrait avoir les mêmes effets délétères qu’un joint de cannabis », souligne le magistrat.

Les explications fournies lors de l’audience par Romain Dupuy n’ont pas convaincu le juge. Il “n’apprécie pas la gravité de ces transgressions”, écrit-il, rappelant le contexte du double meurtre de Pau. Et de conclure : « Des soins dans un cadre contenant et sécurisé restent indispensables ».

 
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