Un homme autiste, reclus par sa mère pendant 32 ans, est retrouvé mort dans une maison de La Trinité

Un homme autiste, reclus par sa mère pendant 32 ans, est retrouvé mort dans une maison de La Trinité
Un homme autiste, reclus par sa mère pendant 32 ans, est retrouvé mort dans une maison de La Trinité

L’histoire est incroyable. Une scène d’horreur a été découverte dans une maison du quartier Plaisable de La Trinité. Dimanche 22 décembre, un homme autiste a été retrouvé mort à côté de ses excréments. Selon les premières informations, il vivait depuis 32 ans comme un animal, attaché et gardé reclus par sa mère, octogénaire.

L’histoire est dramatique et macabre. Elle se déroule dans un foyer de La Trinité, dans le quartier Plaisable. Dimanche 22 décembre, les autorités ont retrouvé le corps sans vie d’un homme d’une quarantaine d’années. Souffrant d’autisme, il a été gardé reclus par sa mère pendant 32 ans.

L’homme maltraité était enchaîné et baigné dans ses propres excréments. Les voisins disent l’avoir déjà entendu crier.

Cet événement tragique interpelle. Depuis cette découverte, la désolation règne dans le quartier situé dans la campagne de la commune du Nord. Selon les témoignages recueillis, les voisins étaient en partie conscients des conditions de vie de la victime. C’est le cas de ce résident :

C’est vraiment triste pour cet enfant. Cet enfant est prisonnier depuis un moment. Tout le monde dans le quartier était au courant depuis vingt ans. Il n’est pas sorti du tout. Il était enfermé dans une pièce. Son père est venu le chercher pour passer les week-ends avec lui. Son père est décédé il y a quelque temps. Cela faisait un moment que l’enfant n’était pas sorti de la pièce. Il n’avait pas une dent dans la bouche. Je ne pense pas qu’il ait été bien soigné. (…) Son ex-mari a appelé l’assistante sociale, mais je ne sais pas ce qui s’est passé. Tout le monde est choqué. L’enfant a été retrouvé avec du sang sortant du nez et des oreilles.

Un voisin de la victime, du quartier Plaisable, à La Trinité

Ce voisin du quartier ne l’avait pas vu depuis plusieurs années.

Cela m’a rendu triste car cela faisait longtemps que je n’avais pas vu l’enfant. Je l’ai vu descendre avec son père et après, plus rien du tout. Je l’ai vu quand il était petit. Il allait chez son père. Il l’a emmenée chez sa mère. C’est tout. Cela fait des années que je ne l’ai pas vu. (…) Quand il était petit, il allait chez le médecin. Depuis qu’il vit avec sa mère, il n’y va plus.

Même son de cloche pour ce Trinidad qui l’a aussi vu lorsqu’il était plus jeune.

C’est triste car la mère souffre depuis longtemps avec cet enfant handicapé. Je connais l’enfant depuis qu’il est petit. Quand il était petit, il fréquentait un centre pour personnes handicapées. Quand je suis arrivé au fond du quartier, je l’ai entendu crier. Il est handicapé, c’est ce qu’il a fait. Je ne sais pas s’il était enfermé. Je sais juste que c’est un enfant handicapé, qui ne parlait pas, qui criait et était agité, qui se cognait la tête partout.

L’ex-mari de la mère ne s’attendait pas à apprendre le décès de Willy. Il s’est occupé de lui jusqu’à l’âge de 20 ans environ.

Quand j’ai appris la mort de Willy, cela m’a secoué parce qu’il était comme un fils pour moi. Quand je l’ai rencontré, il devait avoir 8 ans. Je me suis occupé de lui, je l’ai douché. Son comportement devait être étroitement surveillé. Il se cognait souvent la tête contre les murs. (…) J’ai fait des promenades avec lui pour le faire sortir. (…) Il ne parlait pas, seulement avec des gestes. Willy se rendait à l’ancien hôpital civil.

Patricia Telle, la maire de la commune, indique que le service social municipal n’était pas au courant de la situation de cette famille.

C’est un drame humain, probablement une tragédie de la pauvreté. J’ai été tellement surpris par cette information lorsque je l’ai entendue. J’ai du mal à imaginer qu’en 2024, nous puissions avoir des familles qui se trouvent encore dans une telle situation de solitude, d’isolement. (…) Je pense qu’il est important que les services concernés fassent leur travail et qu’ensuite on sache ce qui s’est passé. A première vue, je dis que c’est un drame social. (…) Nous avons un service social avec une assistante sociale au CCAS, un Centre familial et parental, donc c’est vraiment une grosse surprise de découvrir que sur le territoire il y a une telle situation.

Patricia Telle, maire de Trinidad

L’enquête est toujours en cours.

 
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