La nouvelle année apporte son lot de changements. Entre titres restaurant, nouveaux carnets de santé et prix du tabac, Le Figaro vous aide à y voir plus clair.
La date fatidique du 1er janvier approche à grands pas… et avec elle son lot de changements annuels. Entre revalorisation des retraites, unification des tarifs RATP et nouvelles obligations pour les bénéficiaires du RSA, les annonces se sont multipliées ces dernières semaines. Mais alors, quels changements vous attendent pour la nouvelle année ? Le Figaro fait le point.
De nouvelles obligations pour les bénéficiaires du RSA
Les bénéficiaires du RSA seront confrontés à de nouvelles obligations à partir du 1er janvier. En effet, ils devront s’inscrire automatiquement à France Travail dès qu’ils demanderont leur allocation. Ils devront remplir un questionnaire sur le site France Travail afin d’être redirigés vers leur organisme référent, avec lequel ils signeront un contrat de travail. A travers ce contrat, le bénéficiaire du RSA s’engage à réaliser 15 à 20 heures d’activités par semaine, comprenant des entretiens, des stages ou encore des formations. Les bénéficiaires déjà inscrits pourront conserver leur conseiller habituel. Noter que « ces 15 heures ne constituent pas une condition d’octroi d’une indemnité, elles sont un élément du contrat d’engagement co-construit entre la personne et l’organisme référent »rassure France Travail et les ministères du Travail et de la Solidarité.
Une revalorisation des retraites
Au 1er janvier, les pensions de retraite seront augmentées de 2,2%, soit en fonction de l’inflation. Un soulagement pour les retraités qui, si le PLF de Michel Barnier avait été adopté, n’auraient vu leur pension augmenter que de 0,8 %. Et encore, après amendement du projet : le Premier ministre avait initialement prévu de reporter également la revalorisation au 1er juillet, pour libérer quelque 4 milliards d’euros. Concrètement, cette hausse de 2,2% représente une augmentation de 18 euros pour une pension moyenne de 814 euros brut mensuel.
La fin des titres-restaurant dans les supermarchés
Mauvaise nouvelle pour les salariés : à partir du 1er janvier, vous ne pourrez plus acheter en grande surface des produits qui ne sont pas directement consommables avec vos titres restaurant. Fini le beurre, la farine, les pâtes ou le vin par exemple. Seuls les sandwichs, les fruits et les plats cuisinés – considérés comme des déjeuners et non des produits d’épicerie – peuvent être achetés dans les supermarchés. Le PLF de Michel Barnier envisageait de prolonger le régime actuel jusqu’à fin 2026, mais la censure a eu lieu. De plus, le montant journalier utilisable passera également de 25 à 19 euros.
Lire aussi
« C’est à peine le prix d’une entrée » : faut-il augmenter la valeur des titres restaurant ?
Baisse des aides à la valorisation énergétique et hausse de la TVA sur les chaudières
Mauvaise nouvelle pour ceux qui envisageaient d’améliorer l’isolation de leur logement. Des réductions sont en effet à prévoir pour le dispositif d’aide à la rénovation énergétique. Ainsi, pour les ménages disposant de ressources « très modeste »le niveau maximum des avances émises passera de 70 % à 50 % dans le cadre de la prime de transition énergétique par geste. Les ménages aux revenus plus élevés souhaitant s’engager dans une « Voyage accompagné »c’est-à-dire dans les rénovations de grande ampleur, recevra également moins d’argent : les aides versées passeront de 30 % à 10 % pour les projets permettant un gain de deux classes au DPE, de 35 % à 15 % pour les projets permettant un gain de trois classes et de 35% à 20% pour les projets permettant un gain de quatre classes ou plus. Enfin, selon un arrêté publié début décembre par le ministère de la Transition écologique, la TVA appliquée sur les chaudières gaz à condensation passera de 5,5% à 10% à partir du 1er janvier.
Nouveau carnet de santé et vaccinations obligatoires pour les enfants
Suite aux recommandations de la Haute Autorité de Santé, de nouveaux vaccins seront désormais obligatoires pour les nourrissons. Ils doivent en effet être vaccinés contre les infections à méningocoques ACWY et B. A noter que le vaccin contre le méningocoque ACWY remplace celui contre le méningocoque C, autrefois obligatoire. Un nouveau carnet de santé pour les enfants entre également en vigueur à partir du 1est Janvier. Ce carnet contient plusieurs informations inédites, comme le score d’Apgar dix minutes après la naissance, qui permet d’évaluer les cinq principales fonctions vitales ou encore les facteurs de risque de troubles de la vision et des repères pour détecter les troubles neurologiques. .
Tabac, tickets de métro… nouvelles hausses de prix
Les fumeurs continuent de toucher à leur porte-monnaie. En effet, les cigarettes, cigares et autres tabacs à rouler verront leurs prix augmenter à nouveau en ce début d’année. Le paquet de cigarettes passera ainsi la barre symbolique des 12,50 euros en moyenne, avec une forte hausse pour Malboro (13 euros désormais), Vogue (12,50 euros) et Lucky Strike (12,50 euros). Autre augmentation : le ticket de métro dans Paris intra-muros, qui passera de 2,15 euros à 2,50 euros pièce. Cette hausse s’explique par l’uniformisation des tarifs des transports en Île-de-France, qui seront au tarif unique de 2,50 euros pour le train, le métro et le RER à partir du 1er janvier. En revanche, le coût du billet deviendra moins cher pour ceux qui habitent hors Paris grâce à ce lissage des prix. L’abonnement annuel Navigo passera de 86,40 à 88,80 euros par mois.
La prime de transport renforcée
Il s’agit du coup de pouce de dernière minute annoncé vendredi par le gouvernement. Les aides liées au transport domicile-travail en 2025 seront renforcées, via un relèvement du plafond d’exonération des primes carburant et transports en commun. Le plafond d’exonération de la prime carburant sera ainsi porté à 300 euros par an au lieu de 200 euros à partir du 1er janvier. Quant à la prime de recharge des véhicules électriques, son plafond d’exonération sera relevé de 100 euros, pour atteindre 600 euros par an. Enfin, le plafond de défiscalisation du forfait combiné mobilité durable et abonnement aux transports en commun augmente également de 100 euros pour passer de 800 à 900 euros.