Quand on demande Christophe Dévos pour se présenter, c’est d’abord avec un rire franc et massif qu’il vous répond. Puis après un moment de réflexion, il scande : « je suis un fermierbien dans ses baskets « . Il faut dire que cela vigneron L’Ardèche a déjà eu plusieurs vies professionnelles et que l’agriculture a été le choix du cœur et la raison. ” J’ai débuté ma carrière professionnelle en tant que commerciale dans leagroalimentaire. Dix ans plus tard, je décide de retourner à l’école à Davayé (Saône-et-Loire) pour me former à la viticulture et à l’œnologie. », se souvient Christophe Devos. En 2008, l’envie de cultiver ses propres vignes l’envahit et c’est dans le sud de l’Ardèche, à Rosières exactement, que la recherche d’une exploitation pour reprendre l’a conduit à ce projet. Bourguignon original. Seize ans plus tard, ce Ardèche Ce mari adoptif de 53 ans est à la tête d’un vignoble entièrement certifié biologique. Des parcelles sur lesquelles tout est fait à la main », mon vignoble est tout en terrasse, c’est difficile à mécaniser », reconnaît Christophe Devos. Une vie de passion qui l’a poussé à s’engager auprès des autres et de son métier.
N’étant pas issu du milieu agricole, Christophe Devos découvre le monde de la coopération en créant
« C’est un outil fantastique pour l’agriculture, mais pas seulement. LE coopératives constituent de véritables liens sociaux entre leurs membres et au-delà. Ils ont à cœur de défendre les territoires dans lesquels ils sont implantés. Nous travaillons tous ensemble pour que demain nous maintenions notre souveraineté alimentaire en France. » Ainsi, le vigneron ardéchois a décidé d’investir localement jusqu’à prendre la présidence de coopérative Pour la nature et rejoignez le conseil d’administration de Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes (Aurai). Il occupera son poste pendant plus de cinq ans, jusqu’au rapprochement avec Agrial en juin 2023. » Après la fusion, je suis devenu président de la région Alpes-Sud-Est deAigrel et administrateur du groupe coopératif », note Christophe Devos qui a toujours gardé en tête la volonté de maintenir une proximité avec les adhérents de sa coopérative locale. Un lien étroit avec les coopérateurs que le nouveau président d’Aura Coopération Agricole entend aujourd’hui renforcer au niveau régional.
Pour faire rayonner la coopération agricole régionale, je sais que je peux compter sur des hommes et des femmes engagés au sein des 265 coopératives régionales, mais aussi au sein de mon conseil d’administration. Il ne faut pas oublier ce lien, car seul nous ne sommes rien.
Solidarité avec les agriculteurs coopérateurs
« Nous sommes tous solidaires entre coopérateurs, mais aussi entre coopératives. C’est dans ce principe de solidarité c’est là l’essence même de notre modèle. C’est ensemble que nous bâtirons notre avenir et celui de la coopération. Aujourd’hui, mon premier objectif est de renforcer ce lien en poursuivant le travail entamé par mes prédécesseurs. » Christophe Dévos salue, en effet, le « merveilleux projet » autour duautonomie alimentaire animal régional qui a été engagé à l’échelle régionale par plusieurs coopératives par la mise en place d’usines de trituration et la filière de valorisation qui en découle. ” C’est très inspirant. À mon avis, seul le réseau de coopération agricole peut réaliser ce type de projet. Il n’est pas impossible que d’autres secteurs emboîtent le pas à l’avenir. », Projets Christophe Devos. Autant d’objectifs majeurs que le président sait qu’il ne pourra pas atteindre seul.
Lire aussi : Lait de montagne : nouveau contrat entre Coopal et Carrefour
France