Israël et le Hezbollah ont convenu d’un cessez-le-feu le 27 novembre et se sont donnés deux mois pour établir les termes de cet accord.
Publié le 27/12/2024 08:45
Mis à jour le 27/12/2024 09:20
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Le 27 novembre, Israël et le Hezbollah ont temporairement mis fin à la guerre qu’ils se livraient. Dans un mois seulement, le 27 janvier 2025, selon les termes de l’accord de trêve, l’armée israélienne devra se retirer de ses positions actuelles au Sud-Liban. Mais récemment, des responsables militaires israéliens ont suggéré que cette période de cessez-le-feu de 60 jours n’était pas « sacro-saint »selon l’expression utilisée par cette source.
L’armée israélienne prend des positions stratégiques, la FINUL inquiète
Selon les médias locaux, l’armée israélienne pourrait bien y rester au-delà de cette période de deux mois. A ce stade, elle s’installe dans des positions fortifiées, véritables bastions dans des secteurs stratégiques du Sud Liban. La veille de Noël, la FINUL « a appelé à une accélération du retrait de l’armée israélienne et en même temps au déploiement des forces armées libanaises au sud du Liban ». Mais l’armée israélienne n’a pas réagi et affirme poursuivre « activités défensives » au sud du Liban.
Jeudi, la Finale s’est dite “concerné” par “la poursuite de la destruction” menées par l’armée israélienne au sud du Liban. L’armée libanaise, de son côté, a annoncé avoir renforcé son déploiement dans plusieurs zones du sud du Liban où « Les forces israéliennes ont pénétré »en particulier dans les régions de Qantara et de Wadi al-Hujair.
Une trêve généralement respectée
Les deux parties s’accusent mutuellement de violations répétées. Un raid israélien a visé mercredi un bâtiment près de la ville de Tarya, sans faire de victimes. Une source a indiqué à l’AFP que ces frappes visaient des entrepôts utilisés par le Hezbollah. Mais malgré ces montées de tension, avec les actions présumées du Hezbollah et les frappes aériennes israéliennes répétées, l’accord de cessez-le-feu est globalement respecté.
Peu de retours d’Israéliens déplacés
L’un des objectifs de la guerre pour Israël était de permettre le retour des déplacés. Sur les 61 000 Israéliens partis depuis le 7 octobre 2023, très peu sont retournés dans les villes et villages situés autour de la frontière israélo-libanaise. Il n’existe pas de chiffres officiels mais les autorités locales parlent de quelques centaines de personnes seulement. On estime que de nombreuses familles attendent la fin de l’année scolaire pour rentrer. Mais ils veulent surtout voir si le cessez-le-feu a une chance de tenir.
Depuis l’entrée en vigueur de la trêve, les habitants déplacés – dont la majorité n’habite pas très loin – sont revenus voir ce qui se passe chez eux. Ils voient l’étendue des dégâts, qui sont souvent considérables. C’est notamment le cas dans la ville de Kyriat Shmona ou dans le village de Metula, un ancien site pastoral. Ils veulent voir quelle compensation ils recevront du gouvernement pour la reconstruction de ces villes. Mais il y a aussi un effet psychologique : de nombreux habitants du Nord n’ont tout simplement pas l’intention de rentrer chez eux.