la hausse de la TVA sur les chaudières à gaz fait grincer des dents

la hausse de la TVA sur les chaudières à gaz fait grincer des dents
la hausse de la TVA sur les chaudières à gaz fait grincer des dents

A compter du 1er janvier 2025, la TVA sur les équipements et l’installation de chaudières à gaz passe de 5,5% à 10%. Une hausse annoncée à la dernière minute qui devrait pénaliser plusieurs millions de foyers.

La TVA sur les équipements et l’installation de chaudières à gaz, dites chaudières à condensation ou à très haute performance énergétique, sera portée à 10 % à compter du 1er janvier 2025, contre 5,5 % jusqu’à aujourd’hui.

Annoncée le 24 décembre, cette évolution a suscité l’étonnement des professionnels du secteur et des clients. « Cela laisse une semaine aux entreprises et aux particuliers pour signer des devis et avancer dans le remplacement de leur chaudière », déplore Cyril Radici, directeur général du syndicat national des services de maintenance et d’efficacité énergétique (Synasav).

Côté consommateur, la facture peut augmenter lors de l’installation d’une chaudière à gaz.

« Nous sommes, environ, 200 euros de plus pour une installation à partir du 1er janvier 2025 », précise-t-il.

Les consommateurs pénalisés fiscalement

Cette hausse de la TVA intervient dans un contexte économique tendu avec un pouvoir d’achat fragilisé et « dont on mesure les conséquences au quotidien auprès des entreprises », ajoute Cyril Radici.

Pour cause, selon une enquête réalisée par Synasav durant l’année 2024, 75% des sondés sont attentifs à leur facture énergétique et 25% d’entre eux ont tendance à éteindre le chauffage avant la fin du mois pour assurer le paiement.

L’annonce du changement de TVA est d’autant plus pénalisante, que le gouvernement avait fait en sorte de dissuader fiscalement les Français de prendre une chaudière à gaz. Sauf que les ventes de chaudières se poursuivent en raison d’alternatives non compétitives.

« On sait qu’aujourd’hui, nous avons 3,4 millions de Français qui ne peuvent pas remplacer leur chaudière par autre chose qu’une chaudière, sauf des convecteurs électriques, dont personne ne veut, y compris le gouvernement. Ces ménages n’auront pas le choix de changer de chaudière, ils sont donc pénalisés fiscalement”, précise Cyril Radici.

Difficile également de choisir une autre option en raison d’une différence de prix importante : avec une chaudière, l’installation coûte environ 4 000 à 5 000 euros, tandis que la somme s’élève à 15 000 à 20 000 pour une pompe à eau. chaleur.

La crainte d’une nouvelle augmentation

Détourner le consommateur de la chaudière à gaz est une démarche positive, assure le directeur général de Synasav. Ce qu’il déplore, c’est le timing de l’annonce de la hausse de la TVA, qui pourrait avoir des répercussions directes sur les professionnels du secteur.

« Dans un contexte de fin d’année, les entreprises ont tendance à réduire leurs effectifs pour laisser leurs salariés profiter des vacances, et là ils n’auront que très peu de temps pour préparer le client, donc il y a un risque de déception, et au final on risquer de heurter le professionnel», explique-t-il.

Cyril Radici craint également une nouvelle hausse, alors que le projet de loi de finances prévoyait initialement une TVA à 20 %.

Durant les quelques jours qui séparent la mise en place du 10 %, il recommande aux consommateurs de contacter rapidement les entreprises qui ont fourni leur devis. “Le décret pris le 24 décembre stipule que pour bénéficier de cette TVA à 5,5%, il faut avoir signé un devis et avoir versé un premier acompte avant le 31 décembre”, rappelle-t-il.

 
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