C’est un chiffre choquant révélé par la banque Natixis. En 2025, la France empruntera 340 milliards d’euros sur les marchés financiers. La France devrait ainsi devenir le premier emprunteur de la zone euro, devant l’Italie et ses 325 milliards d’euros de prêts. Un titre peu glorieux de champion européen de l’emprunt, conséquence du dérapage des finances publiques ?
340 milliards d’euros. C’est le montant que la France empruntera sur les marchés financiers pour l’année 2025. Un montant qui fait de la France le champion européen de l’emprunt devant l’Italie. Et ce serait une conséquence du dérapage des finances publiques.
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« Un Etat comme la France ne réduit jamais sa dette, il la refinance »
La dette publique a atteint 3 300 milliards d’euros. Le déficit pourrait dépasser 6% du PIB en 2024 et 2025. Et c’est ce qui oblige la France à emprunter des sommes colossales sur les marchés, comme l’explique Éric Dor, professeur d’économie à l’IESSEG.
« La somme du déficit public de l’année et de ce qu’il faut emprunter pour rembourser les investisseurs qui ont déjà prêté, ça crée cet énorme besoin de financement. Un Etat comme la France ne réduit jamais sa dette, il la refinance, on rembourse les gens qui ont des dettes envers la France, mais en empruntant auprès d’autres investisseurs.»
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Tant qu’il n’y aura pas de flambée des taux d’intérêt, cette fuite en avant n’aura pas de conséquences dramatiques sur l’économie. A ce stade, les investisseurs croient que la France est capable de rembourser ses dettes. Elles continuent de prêter à des taux raisonnables, bien qu’en légère augmentation, autour de 3 %.
Cependant, depuis la dissolution, une ombre de doute apparaît. Et la lente hausse des taux commence à porter ses fruits : « Avec la poursuite du dérapage des finances publiques françaises, les gens sont évidemment de plus en plus méfiants à l’égard d’un très gros emprunteur. Cela oblige le budget public à consacrer une grande partie de ses ressources au paiement des intérêts, ce qui n’est évidemment pas la dépense la plus intelligente qui soit.»
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En 2025, le montant des intérêts de la dette atteindra 55 milliards d’euros, selon l’Agence France Trésor. Ce qui représente près de 800 euros par Français.