Eric Assadourian, directeur de la formation RCL, fait le point sur 2024

Le Centre technique et sportif La Gaillette Gervais Martel est actif toute l’année. A sa tête, Eric Assadourian, directeur de l’académie du Racing Club de Lens, fait le bilan de 2024 via le site du club et évoque la formation, mais aussi les premiers contrats professionnels.

Cette Gaillette au cœur de la salle d’accueil du Centre Technique et Sportif est là pour rappeler les valeurs et l’ADN du Racing Club de Lens. Mais qu’est-ce que cela représente ? C’est tout l’œuvre d’Eric Assadourian et de son équipe : donner naissance à l’ADN du RC Lens. « Les valeurs du club sont au cœur de la formation. Être un sportif de haut niveau, c’est accepter de souffrir lors des entraînements, sortir de sa zone de confort et se dépasser chaque jour. Les jeunes sont accompagnés en termes de pédagogie, de méthodologie et d’éducation. L’un des axes principaux est de leur faire prendre conscience qu’ils travaillent, dès leur entrée dans le centre, pour devenir à terme de futurs joueurs professionnels. Il faut donc imprégner les garçons de l’idée que l’exigence, la rigueur et le travail doivent guider leur quotidien.. Quant à la transmission, elle se fait notamment à travers le parcours et les histoires personnelles de personnes comme Éric Sikora, Yohan Démont (entraîneur U19), Alaeddine Yahia (responsable du recrutement de l’académie), Vincent Carlier (entraîneur de l’équipe réserve) ou encore Walid Mesloub ( entraîneur adjoint de l’équipe réserve) »explique le coach des U17 cette saison.

Cette année 2024 a été riche pour les catégories jeunes du RC Lens. Les U17 ont dû travailler dur pour conserver leur place. De leur côté, les U19 ont découvert la Youth League. “La campagne – la première de l’histoire du club – a été de bonne qualité (NDLR. 1ère place du groupe puis 8ème de finale). Se calibrer face à des équipes étrangères, disputer une compétition continentale, affronter des équipes de renom comme Arsenal, Séville et le PSV était forcément propice au développement. L’enchaînement des matchs leur a aussi appris qu’ils devaient entrer sur le terrain avec les mêmes exigences, quel que soit l’adversaire. »explique le réalisateur à propos des U19 avant de revenir sur les U17 : « Il me semble important de souligner le maintien des U17 en championnat national lors de la saison 2023/24. L’équipe a connu des moments difficiles, a connu plusieurs blessures et a manqué de réussite dans ses résultats. Cependant, elle a tenu bon. Ces faits contraires ont permis à plusieurs joueurs de s’approprier l’objectif du maintien, en se disant qu’ils appartenaient à une équipe du RC Lens et qu’ils ne pouvaient pas abandonner.. Accompagnés du coach Anthyme Charlet et de son staff, ils ont fait plus à tous les niveaux et franchi un cap dans leur progression. Certains sont même passés directement du groupe U17 à l’équipe N3. Ils ont rappelé que la notion de souffrance était essentielle dans la carrière d’un sportif de haut niveau et en tant qu’entraîneur, on ne peut que la saluer. »

Cinq contrats professionnels de La Gaillette

tom pouilly lens lille 26102024

Cet été, cinq joueurs du centre de formation – Ismaëlo Ganiou, Tom Pouilly, Kembo Diliwidi, Anthony Bermont et Rayan Fofana – ont signé leur premier contrat professionnel. Un véritable coup de projecteur qui récompense tout le travail de formation effectué. « Voir des garçons comme Ismaëlo Ganiou, Tom Pouilly, Kembo Diliwidi, Anthony Bermont ou Rayan Fofana, c’est évidemment un point positif pour l’équipe de Lens. Malgré tout, nous ne formons pas les joueurs pour un contrat professionnel, mais pour les voir rejoindre l’équipe première du club et s’y implanter. L’aboutissement le plus complet serait donc de voir des jeunes « Made in Gaillette » faire dix ou quinze ans de carrière au Racing. », commente Éric Assadourian.

Cependant, ces joueurs n’ont pas été catapultés dans l’effectif professionnel et leur temps de jeu est maigre. Seul Tom Pouilly a joué dans Sang et Or avec 46 minutes. Ganiou et Diliwidi ont déjà réalisé des feuilles de match sans que Will Still ne le leur demande. Enfin, la situation est totalement différente pour Anthony Bermont. Le joueur de 19 ans a été prêté au FC Annecy. Il a participé à 17 matchs et joué 885 minutes. ” Pour les cinq joueurs cités, le travail ne s’arrête pas là car tant que leur carrière ne se lance pas dans la durée, un accompagnement reste nécessaire. D’une part, ils doivent être conscients que signer professionnellement n’est pas une fin en soi. Par contre, il faut garder à l’esprit que si un jeune a sa chance au plus haut niveau, il est normal qu’il fasse des erreurs et qu’il faut lui laisser le temps de s’améliorer et de franchir certaines étapes. Les jeunes qui arrivent chez les pros doivent donc avoir un esprit de compétition et mettre ses ambitions personnelles au service du collectif », commente le directeur avant d’expliquer l’organisation : « Certains garçons ont signé un contrat professionnel et s’entraînent avec l’équipe première la semaine, mais jouent en National 3 le week-end pour avoir du temps de jeu.. Il est essentiel dans leur développement qu’ils puissent s’exprimer le plus possible sur le terrain. Gérer le temps de jeu demande donc beaucoup de réflexion et d’adaptabilité car le calendrier national actuel ne permet pas d’organiser des rencontres supplémentaires pour les jeunes n’ayant pas joué professionnellement le week-end. Cette gestion est réalisée en étroite collaboration avec Will Still et son équipe. »

 
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