Quatre responsables français détenus au Burkina Faso depuis plus d’un an ont été libérés. C’est ce qu’a rapporté RFI, citant des sources de l’Elysée selon lesquelles la libération a eu lieu grâce à la médiation menée par le gouvernement marocain. « Le Président de la République s’est entretenu par téléphone, mercredi 18 décembre, avec Sa Majesté le Roi. Mohammed VIRoi du Maroc, pour le remercier chaleureusement pour le succès de la médiation qui a permis la libération de nos quatre compatriotes détenus depuis un an au Burkina Faso”, a indiqué l’Elysée, confirmant l’information circulant peu avant dans la presse marocaine.
La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) a confirmé la nouvelle. Les quatre membres de la DGSE ont été arrêtés le 1er décembre 2023 alors qu’ils se rendaient à Ouagadougou pour travailler avec l’Agence nationale de renseignement (ANR) du Burkina Faso. Selon la junte militaire au pouvoir dans ce pays africain, les responsables étaient en possession de visas illégaux et les accusaient d’avoir sur leurs téléphones portables des documents et des photos considérés comme sensibles par la sécurité burkinabé.
Les agents français ont ensuite été accusés d’espionnage et incarcérés à Maco, la prison de Ouagadougou, puis secrètement transférés dans diverses résidences du quartier huppé de Ouaga 2000. Une première médiation a été menée par le président du Togo, Faure Gnassingbé, mais ses négociateurs n’ont pas réussi à obtenir la libération des quatre hommes, les militaires burkinabè exigeant en échange d’importantes sommes d’argent et l’extradition de plusieurs opposants réfugiés en France.
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