Les prix du cacao augmentent à nouveau en raison de problèmes de production

Les prix du cacao augmentent à nouveau en raison de problèmes de production
Les prix du cacao augmentent à nouveau en raison de problèmes de production

La nouvelle flambée des prix du cacao amorcée il y a un mois et demi se poursuit. Elle est alimentée par les inquiétudes concernant la production au Ghana et en Côte d’Ivoire. Et ce même si la récolte de cette année s’annonce meilleure que celle de l’année dernière, en baisse d’un quart chez les deux leaders mondiaux du haricot.

Une personne très intelligente peut prédire si les prix atteindront 12 000 dollars la tonne, leur sommet historique en avril, et si oui, avec quelle rapidité ce niveau sera atteint. Mais la hausse rapide observée depuis début novembre illustre le véritable stress du marché. Ce qui est à l’origine de cette flambée des prix, c’est essentiellement le souci de la production des deux leaders mondiaux : la Côte d’Ivoire et le Ghana.

L’un des indicateurs de référence pour évaluer la récolte est le volume de haricots arrivant au port d’Abidjan et de San Pedro, avant expédition. Cette année est supérieure à l’année dernière : +34%, soit 187 000 tonnes de plus à la fin de la première semaine de décembre, selon les statistiques rapportées par l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO) – mais 10 % de moins qu’il y a deux ans. “On constate un retour à des quantités significatives, mais pas records.» résume le patron d’ICCO. Les 10 % manquants suffisent évidemment à inquiéter les opérateurs. Car cette année, plus que d’autres, une partie de la récolte servira à honorer un nombre indéterminé de contrats qui n’avaient pas pu être réalisés l’année dernière faute de haricots.

Combler les déficits

La question est donc de savoir si la récolte actuelle 2024/2025 sera suffisante pour combler le déficit passé et répondre aux besoins de cette année. Les prix actuels reflètent cette préoccupation concernant l’offre, combinée à la diminution des stocks. Il s’agit des stocks globaux, dans les entrepôts des pays producteurs et à destination, c’est-à-dire notamment les stocks portuaires d’Anvers, Hambourg et Amsterdam, les stocks détenus par les producteurs et ceux flottant en mer.

S’ils sont importants, c’est parce que ces stocks agissent comme une vanne pour compenser une baisse de l’offre. Aujourd’hui, ils équivalent, selon les estimations, à 3 ou 4 mois de consommation. S’ils passent sous la barre des trois mois, et cela pourrait arriver lors du prochain calcul communiqué par l’ICCO en février 2025, la tension pourrait s’accentuer et les prix monter encore un peu.

Belgique

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV se faisant appeler « Lektor », un sniper ukrainien accomplit un exploit en tuant un soldat russe à 2 kilomètres
NEXT Les gagnants et les perdants du match contre Rennes