Les résultats des combats en Ukraine pour l’année 2024 ont été publiés lundi. C’est Vladimir Poutine qui l’a annoncé, se réjouissant du rythme de l’avancée de ses troupes. La Russie, à la périphérie de Pokrovsk, dans l’est de l’Ukraine, contrôle désormais près de 20 % du territoire ukrainien.
Le président russe Vladimir Poutine a fait lundi le bilan des combats en Ukraine pour 2024, appréciant le rythme de l’avancée de ses troupes et ayant “l’initiative” sur le front à l’issue de cette “année cruciale”.
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Moins nombreuses et moins armées, les forces ukrainiennes perdent progressivement du terrain, mais à un rythme accéléré depuis l’automne. Les soldats russes sont désormais aux portes de Pokrovsk, grande ville minière et centre logistique de l’est de l’Ukraine qu’ils tentent de prendre depuis des mois.
“Les troupes russes ont l’initiative stratégique sur toute la ligne de contact”, a assuré Poutine dans un discours devant les hauts dirigeants de son ministère de la Défense.
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Il a ensuite revendiqué la « libération », selon le vocabulaire utilisé par la Russie pour désigner la prise des villes et villages ukrainiens, « de 189 localités » courant 2024. « Je tiens à souligner que l’année écoulée a été une année cruciale » en matière de la réalisation des objectifs de l’opération militaire spéciale », a-t-il ajouté, utilisant à nouveau l’euphémisme nécessaire pour évoquer l’assaut contre l’Ukraine.
La Russie contrôle 20 % du territoire ukrainien
Le ministre russe de la Défense, Andrei Beloussov, qui a pris la parole après Poutine, a déclaré que la Russie s’était emparée de 4 500 km2 de territoire ukrainien cette année et qu’elle avançait actuellement au rythme de « 30 km2 par jour ».
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L’armée russe a avancé sur 725 kilomètres carrés du territoire ukrainien en novembre, marquant son plus grand gain territorial en un mois depuis mars 2022 et les premières semaines de son assaut à grande échelle, selon une analyse réalisée par l’AFP à partir de données ukrainiennes. Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW). Le précédent record avait été établi en octobre, l’avancée était alors de 478 km2.
L’Ukraine, pays plus grand que la France, a une superficie de plus de 600 000 km2 dont la Russie contrôle près de 20 %, Crimée comprise.
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L’armée russe a également revendiqué lundi la conquête d’un nouveau site, Yelyzavtivka, situé à une dizaine de kilomètres au sud de Kourakhové, une ville industrielle de l’Est. La veille, il avait revendiqué les villages de Vessely Gaï, au sud de Kourakhové, et celui de Pushkiné, au sud de Pokrovsk.
Des affrontements « épuisants ».
Le groupe ukrainien de Khortytsia a fait état dimanche d’« affrontements épuisants » dans les environs et dans la ville de Kurakhové, ainsi que plus au nord, à Khasiv Yar. Kiev peine à contenir les troupes russes et réclame davantage de soutien de la part de ses alliés occidentaux.
Mais la pérennité de cette aide, cruciale depuis le début de l’offensive russe il y a près de trois ans, n’est pas garantie, avec le retour au pouvoir en janvier de Donald Trump aux Etats-Unis, qui étaient jusqu’ici le principal donateur de l’Ukraine.
Moscou et Kiev tentent d’influencer la position du républicain, à la lumière d’éventuelles négociations entre les deux partis qui pourraient débuter l’année prochaine.
Trump a déjà appelé à un « cessez-le-feu immédiat » et négocie, à tel point que les Européens et les Ukrainiens craignent qu’il puisse forcer Kiev à des concessions importantes et garantir au Kremlin une victoire militaire et géopolitique.
L’intelligence artificielle arrive chez les soldats russes
Lundi, Poutine a une nouvelle fois accusé les alliés de l’Ukraine au sein de l’OTAN de constituer une menace pour la Russie. « Les pays de l’OTAN augmentent leurs dépenses militaires. Des groupes d’intervention de l’Alliance ont été formés et rassemblés près des frontières de la Russie », a-t-il accusé, tandis que l’Alliance a renforcé sa présence en Europe de l’Est en raison de l’attaque russe contre son voisin.
Le ministre russe de la Défense a estimé que son armée devait se préparer “à toutes les évolutions possibles de la situation, y compris la possibilité d’un conflit armé avec l’OTAN en Europe dans les décennies à venir”. La Russie rejette le terme d’invasion lorsqu’il s’agit de l’assaut contre l’Ukraine et estime que son offensive visait à repousser l’OTAN, à laquelle Kiev souhaite adhérer, et à enrayer une menace existentielle.
Dans ce contexte, Vladimir Poutine a une nouvelle fois salué lundi l’augmentation significative de la production d’armes dans le pays et a appelé à la poursuite de cette augmentation. “Tous les problèmes liés à la production de masse et au déploiement de systèmes nationaux pour mener des frappes, y compris les systèmes hypersoniques, doivent être résolus”, a-t-il déclaré.
Le maestro du Kremlin a également indiqué que ses forces russes commençaient à utiliser des systèmes assistés par l’IA. « Les soldats reçoivent des systèmes robotiques avancés, dont certains utilisent des technologies d’intelligence artificielle (IA) », a-t-il déclaré.