Il s’agissait initialement d’une tentative de vol, visant à dérober une somme d’environ 3 700 euros. Une enveloppe appartenant à l’association religieuse de la mosquée fréquentée par les victimes. Mais, très vite, la soirée a tourné à l’horreur et à la barbarie. Nadir, 18 ans, qui se trouvait ce soir-là dans le domicile familial à Saint-Sébastien-sur-Loire, a été retrouvé mort le 9 août 2020 dans cette commune de la périphérie nantaise. Ses poignets et ses chevilles étaient attachés, son visage recouvert d’un oreiller. Multiples blessures sur son corps.
Samedi, la cour d’assises de Loire-Atlantique a condamné quatre hommes reconnus coupables de leur implication dans le meurtre du lycéen. Trois hommes de nationalité algérienne ont été condamnés à vingt-deux ans de prison pour vol avec violence mortel. Un quatrième homme, soupçonné d’être le cerveau du vol, a été condamné à quinze ans de prison. « Nous avons été bien écoutés par la cour d’assises, je vous en remercie. Mais Nadir ne reviendra pas », a déclaré sa mère, partie civile au procès.
Bijoux et sac volés
Dans l’appartement familial, les enquêteurs ont constaté qu’une armoire avait été vidée et une commode fouillée. Les fameuses et convoitées 3.700 euros étaient toujours dans leur cachette, mais il manquait des bijoux et un sac dans la maison.
Les trois principaux prévenus ont tous été bannis définitivement du territoire français. Soulignant dans l’acte d’accusation une “mort lente et de sang-froid”, le procureur général avait requis vendredi des peines de vingt-cinq à trente ans de prison. Le tribunal s’est montré un peu plus indulgent.
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