l’essentiel
Hier, les Ruthenois ont démontré leur suffisance à Figeac, laissant le Lot à deux points du match nul.
Humilité, humilité, humilité. Sorti de la déception de Lot, l’entraîneur des Rogue, Patrick Furet, avait ce mot sur les lèvres hier après-midi seulement. Selon lui, ses hommes manquaient cruellement, ce qui faillit leur coûter la défaite. Et si au final un match nul arrive, ce résultat pour une équipe de Figeac en difficulté depuis le début de l’année est loin de satisfaire le sélectionneur. « C’est un avertissement gratuit, car nous n’avons pas perdu, mais nous avons laissé deux points m’échapper. Et si on perdait ce match, il n’y aurait rien à dire !» afflige l’entraîneur de l’équipe qui restait à quatre victoires avant ce week-end.
“Cela nous aidera à arrêter de penser que nous sommes les plus belles, les plus fortes !”
Patrick Furet poursuit : «Je ressens plus que de la déception. Mais cela nous permettra d’arrêter de penser que nous sommes les plus belles, les plus fortes et de nous remettre au travail ! Dans ce sport, il faut faire preuve d’humilité. Là, nous en avons manqué.” Ce dernier n’a pas tardé à imposer ce constat devant ses joueurs même après le match, sur le terrain. Car si Rodez est toujours premier, avec huit points d’avance sur son poursuivant Le Bugue, ce type d’attitude reste une tâche pour une équipe dont le seul objectif est de célébrer l’ascension en Fédérale 2 au printemps.
Les RR auraient facilement pu perdre à Figeac, mais ils ne sont pas loin d’une fausse victoire. L’essai de Ronan Deleris à la 71e minute, qui égalisait les deux équipes, n’a pas été transformé. “Nous laissons des points aux pénalités, à la conversion, c’est une des choses sur lesquelles nous devons être un cran plus haut”Furet estime. Sachant que les coups de pied ont fait mal aux Aveyronnais à l’autre bout du terrain, Figeac a inscrit 17 de ses 22 points dans cette surface.
Malgré la suffisance démontrée, les sang et or ont réussi à écraser Anthony Iboudghaccène (39e), leur capitaine Cédric Lallour (46e) puis Ronant Deleris à trois reprises en terre promise, à quelques minutes du gong.
Si ce passage pouvait rester dans les mémoires comme l’exception qui confirme la règle du pouvoir excessif de la piscine de Rodez, en cas de rebondissement à Saint-Cernin le 12 janvier après la trêve, il pourrait avoir une conséquence plus problématique. Et pour cause, Jonathan Bel est sorti blessé dès la première période. Au club, hier soir nous soupçonnions une déchirure d’ischion, en attendant un verdict médical plus précis.
A l’issue de ce dernier match de 2024, Rodez n’a pas vraiment le sourire. Il est pourtant largement en tête du classement. Alors, je saute, une petite injection d’humilité et c’est reparti ! Une adhésion est à rechercher en 2025.