le suspect s’est adressé à la gendarmerie

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Drame en

Ce que l’on sait du quintuple meurtre près de Dunkerque

Un homme a ouvert le feu sur cinq personnes ce samedi en moins de deux heures dans le nord du pays avant de se tourner vers la police.

Publié aujourd’hui à 8h48

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Cinq morts par balle, dont des migrants : un homme a ouvert le feu samedi dans le nord de la France, pour des raisons encore floues, avant de se rendre, ont indiqué la gendarmerie et la préfecture. Nous résumons la situation en quatre points.

Série de clichés

La série sanglante a débuté à Wormhout (Nord), en Flandre entre Lille et Dunkerque, où un homme de 29 ans a été tué samedi vers 15h15 par plusieurs coups de feu, “devant sa maison”, indique le parquet.

La gendarmerie a été déployée sur la route d’accès au domicile de la victime, une ferme éloignée du village. Selon la commune de Wormhout, la victime dirigeait une entreprise de transport routier.

“C’était un chef d’entreprise avec une trentaine d’employés” et un “jeune papa”, a précisé le maire de Wormhout David Calcoen, sans étiquette, soulignant la “douleur incommensurable” de ses proches.

Puis vers 16 heures, deux agents de sécurité âgés de 33 et 37 ans qui patrouillaient sur leur lieu de travail ont également été tués par plusieurs coups de feu aux abords de Loon-Plage en direction de Dunkerque, précise le parquet.

Les événements se sont déroulés dans une zone industrielle et portuaire où les usines pétrolières et chimiques sont dispersées sur de vastes étendues herbeuses traversées par des routes désertes.

Quelques minutes plus tard, toujours aux abords de Loon-Plage, à près de cinq kilomètres de là, ont également été tués par balles les deux derniers hommes, qui “pourraient être de nationalité iranienne et âgés entre 19 et 30 ans”, indique l’accusation.

Selon la préfecture et la police, il s’agit de deux migrants.

Le profil du meurtrier présumé

L’homme qui s’est présenté samedi à la gendarmerie, s’accusant de cinq meurtres commis dans l’après-midi autour de Dunkerque, n’était pas connu des services de police et au lendemain des faits son mobile n’était pas clair.

Le meurtrier présumé, âgé de 22 ans, a été placé en garde à vue après s’être présenté à la gendarmerie de Ghyvelde (Nord) samedi vers 17h20, soit deux heures après le premier meurtre.

Il “est inconnu des services de police et des autorités judiciaires” et “plusieurs armes à feu ont été retrouvées dans sa voiture”, a indiqué dimanche la procureure de Dunkerque, Charlotte Huet, dans un communiqué.

Le modèle

L’enquête a été ouverte pour “meurtre précédé, accompagné ou suivi d’un autre délit” et “acquisition, détention, port et transport d’armes de catégories A et B”, des faits passibles de la réclusion à perpétuité.

La tâche a été confiée à la division délinquance organisée et spécialisée (DCOS) du service interministériel de la police judiciaire du Nord (SIPJ 59), précise le communiqué.

Le parquet a souligné que « de nombreuses enquêtes sont en cours » pour notamment « clarifier les raisons qui ont conduit les prévenus à commettre ces crimes ».

Selon une Source proche du dossier, parmi les hypothèses envisagées il y aurait eu un conflit professionnel entre le meurtrier présumé et les entreprises où travaillaient les trois premières victimes.

Série hommage

“Il y a un étonnement dans la ville”, a-t-il ajouté, espérant que “la justice disposera bientôt d’éléments pour démêler ces faits impensables”.

Les hommages aux deux trentenaires ont fleuri sur Facebook, l’un connu pour assurer la sécurité des événements festifs du carnaval de Dunkerque et l’autre pour son engagement bénévole au sein du moto-club de Loon-Plage.

A Loon-Plage, des roses rouges ont été déposées à l’endroit où les deux migrants ont été tués, un talus qui longe la voie ferrée à quelques dizaines de mètres d’un campement composé de quelques tentes éparses. Les policiers déployés en nombre samedi soir avaient abandonné les lieux dimanche.

“On ne comprend pas du tout pourquoi les deux exilés ont été visés”, a déclaré à l’AFP Salomé Bahri, coordinatrice de l’association d’aide aux migrants Utopia 56 à Grande-Synthe, près de Dunkerque. Il a déploré que “rien n’ait été prévu” pour les autres occupants du camp : “ni soutien psychologique ni abri”, alors que “beaucoup ont été témoins des événements”.

Le président (LR) des Hauts-de-France Xavier Bertrand a déploré un « terrible drame » pour les personnes décédées tragiquement.

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AFP/Myrtille Wendling

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