Une obligation légale
La distribution de comprimés d’iode fait partie des plans de prévention obligatoires en France, actualisés tous les cinq ans. « Il existe un plan spécifique pour les populations vivant dans un rayon de 20 km autour d’une centrale et un second pour celles qui sont plus éloignées, et qui concerne donc la Charente », précise Pierre Gé. « Ce plan prévoit la distribution préventive de comprimés d’iode en cas d’accident nucléaire, tel qu’un accident lors du transport de matières radioactives. » En cas d’événement plus grave, comme une explosion de réacteur, les autorités pourront décider de confiner la population.
300 000 comprimés stockés
Ces comprimés d’iode sont soigneusement conservés chez un grossiste distributeur de la métropole d’Angoulême. “L’objectif est de saturer la glande thyroïde en iode propre pour éviter qu’elle ne soit endommagée par l’iode radioactif”, explique Pierre Gé. Les groupes prioritaires pour recevoir ces comprimés sont les jeunes de moins de 20 ans et les femmes enceintes. Ils seront les premiers servis. « Le stock pour la Charente est de 300 000 comprimés. Avec un dosage différent selon le public et l’âge. »
Méthodes de distribution révisées
En cas d’incident, c’est la préfecture qui délivre les comprimés. «Jusqu’à présent, il était prévu qu’ils soient livrés dans les chefs-lieux cantonaux. Depuis l’essor des communautés de communes, ce sont elles qui devront assurer cette répartition. Ils doivent donc identifier un ou deux lieux de livraison de comprimés sur leur territoire. » Où les habitants viendront ensuite récupérer leurs tablettes. C’est la raison pour laquelle le sujet revient en fin d’année au menu des conseils communautaires, même si la Charente n’a pas de raison de trembler face aux risques nucléaires. « L’objectif est d’avoir réalisé cette mise à jour d’ici le premier semestre 2025. » Le préfet signe alors un arrêté pour que ce plan de prévention entre en vigueur.
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