aujourd’hui, lorsque le Premier ministre a giflé un enfant de 11 ans, “nous avons eu très peur”

aujourd’hui, lorsque le Premier ministre a giflé un enfant de 11 ans, “nous avons eu très peur”
aujourd’hui, lorsque le Premier ministre a giflé un enfant de 11 ans, “nous avons eu très peur”

Ça y est, Emmanuel Macron a enfin choisi un nouveau Premier ministre après le départ contraint de Michel Barnier. Après de nombreuses consultations et de longs retards, son choix s’est porté sur François Bayrou. Le fondateur du MoDem aura donc la lourde responsabilité de mettre en place un gouvernement qui devra résister aux tensions actuelles.

Pas une tâche facile pour le maire de Pau. C’est d’ailleurs depuis la capitale du Béarn qu’il bâtit sa brillante carrière politique. Sans jamais être sur le point de remporter l’élection présidentielle, il a toujours été parmi les personnalités influentes. Son statut de centriste lui a longtemps permis de s’exprimer à gauche comme à droite. Parmi les nombreuses anecdotes qui ont émaillé son parcours, une est restée dans les annales.

La gifle de François Bayrou

Alors qu’il était en campagne présidentielle près de Strasbourg, François Bayrou a eu un réflexe qui a fait couler beaucoup d’encre. Il a en fait attrapé un petit garçon par le col et l’a giflé. Le garçon était en fait en train de vider ses poches. La réaction de François Bayrou allait à l’encontre de tous les principes de non-violence souhaités par la République. Or, ce geste ne lui servait à rien, bien au contraire. Patrick Mignola, ancien président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, a accordé une interview à Informations sur la à ce sujet.

« Nous avions très, très peur, car normalement, il n’y a rien de pire pour un homme politique que d’être violent. Mais on s’est dit : il va s’effondrer et ce sera la fin de sa carrière politique. Et en fait l’effet était complètement inverse dans l’opinion publique. (…) Et finalement, je crois que les Français ont reconnu à Bayrou que, finalement,
c’était quelqu’un qui avait des principes. Il y a des choses qui se font et des choses qui ne se font pas. Si vous fouillez mes poches, vous recevrez une gifle. »

L’image de François Bayrou a marqué

Cet acte violent contre un enfant aurait dû être largement réprimé. Mais chaque Français se reconnaissait encore en lui. Au lieu d’être mis au pilori, le maire de Pau a plutôt profité de son geste pour remonter dans les sondages. D’autant qu’à l’époque, l’influence de Sources d’informations c’était très fort. Son personnage, présenté comme très softc’était exactement le contraire de cette réaction instinctive. C’est ce que dit Frédéric Dabi, directeur général de l’IFOP.

« On avait le sentiment qu’il y avait un déclin de l’autorité de l’État. Des références qui s’étaient perdues, et il est vrai que de ce point de vue la gifle avait fait preuve d’une certaine autorité. Lui qui a été caricaturé de manière un peu softaprès cet événement, sa base électorale a progressé. C’était 4/5, je suis passé à 7, 8 à 9. »

Une expérience à ne pas répéter

Cette démonstration de force n’aurait pas eu lieu à ce moment-là
vécu la même chose aujourd’hui. En effet, le climat de tension est tel qu’une telle erreur marquerait probablement le début de la fin de sa carrière politique. Il y a 20 ans, c’était synonyme d’autorité, aujourd’hui, cela serait considéré comme une attaque. C’est en tout cas dans ce sens que Frédéric Daby analyse la situation.

« À l’époque, cette gifle envers la vie à la campagne était complètement inédite. Je l’ai aimé pour le côté frais. Dans le contexte actuel de terribles tensions, Je doute que cela soit perçu de manière aussi positive.. Cela sera une fois de plus perçu comme un déclin du champ politique. »

 
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