Nouvelle série de sanctions contre la Russie. Les pays membres de l’Union européenne ont convenu ce mercredi 11 décembre de sanctionner une cinquantaine de navires supplémentaires de la « flotte fantôme » Russe. Cette dernière permet à Moscou de continuer à exporter son pétrole en contournant les restrictions occidentales.
« Les partenaires de l’UE et du G7 sont déterminés à maintenir la pression sur le Kremlin »a souligné mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur le réseau social X.
Une mesure officiellement annoncée dans le cadre du quinzième paquet de sanctions de l’UE visant les intérêts russes depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022. Des diplomates ont expliqué que le nouveau paquet de sanctions entraînerait l’ajout d’une cinquantaine de navires supplémentaires à la liste noire de l’UE, portant leur nombre total à autour de 75. Ces nouvelles sanctions seront également ratifiées lundi par les Vingt-Sept.
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Navires vieillissants
Cette annonce fait également suite à des mesures similaires prises par le Royaume-Uni et les États-Unis. Les sanctions britanniques visent désormais 73 navires au total, indique le ministère des Affaires étrangères, soulignant que les États-Unis en ont sanctionné 39.
Les exportations de pétrole sont «La principale Source de revenus de Poutine pour financer sa guerre illégale en Ukraine », représentant environ un quart du budget russe en 2023, selon le ministère britannique des Affaires étrangères.
Les bailleurs de fonds internationaux de l’Ukraine ont cherché à limiter les fonds qui alimentent la machine de guerre du Kremlin en imposant des plafonds de prix et des restrictions sur les exportations de pétrole russe. Afin de contourner ces mesures, la Russie utilise un « flotte fantôme »constitué de navires souvent vieillissants et exploités sous pavillon étranger par des propriétaires douteux, sans assurance adéquate. Constituée d’environ 600 navires, cette flotte transporte près de 1,7 million de barils de pétrole par jour, estimait Londres en juillet. La véritable propriété des navires est même souvent difficile à déterminer, en raison de la combinaison d’entreprises aux origines floues et d’intermédiaires.
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Sanctions contre les entreprises chinoises
L’UE imposera également des restrictions à davantage d’entreprises chinoises collaborant avec l’armée russe. Le bloc a déjà interdit aux entreprises européennes de faire des affaires avec certains groupes accusés de fournir à Moscou des composants essentiels.
Mais les diplomates ont ajouté que les dernières sanctions n’étaient pas aussi étendues que les précédentes, en raison de la réticence de la Hongrie, qui assure actuellement la présidence tournante du bloc. Certains espèrent qu’un paquet plus ambitieux sera proposé sous la présidence polonaise qui débute en janvier. Mais les responsables admettent qu’il devient de plus en plus difficile de trouver de nouvelles cibles importantes à sanctionner.
(Avec l’AFP)