« Ce match restera la plus grosse déception de ma carrière »

« Ce match restera la plus grosse déception de ma carrière »
« Ce match restera la plus grosse déception de ma carrière »

Union Bordeaux-Bègles scrum-half Maxime Lucu received the Sud-Ouest Oscar this Monday in Bordeaux.

Lors de la cérémonie, le Bordelais est revenu sur les deux matchs marquants de l’UBB la saison dernière. Extrait:

« Je le place lors des matches de poules de Coupe d’Europe la saison dernière, contre Bristol (36-17) ou les Saracens (55-15). Ce sont eux qui nous ont fait comprendre que nous étions capables de faire quelque chose contre de grosses équipes. On avait réalisé un match énorme, on avait emporté la ville avec nous. Je garde en mémoire la fièvre qui s’emparait du public. On l’a vu contre Leicester (42-28) dimanche : l’Europe apporte quelque chose. Je ne sais pas s’il faut faire un lien avec les années de football de Ligue des Champions à Bordeaux, mais le rugby a gagné en popularité lors de ces événements. »

Il évoque également le moment le plus émouvant de la saison dernière. Extrait:

« La dernière demi-finale de Top 14 face au Stade Français (22-20). A Bordeaux, devant 70% du public bordelais… C’était un moment incroyable. Pour le groupe, alors qu’on perdait à ce stade de la compétition depuis quatre ans, c’était une forme de consécration. Le Stade Français avait été premier toute la saison, on n’avait perdu que deux fois contre eux en saison régulière, on ne pouvait pas les jouer : on avait beaucoup de pression. Le résultat, avec la transformation parisienne ratée en fin de match, a été « ouf ». Voir tous les sourires, l’excitation après le match… C’était incroyable. »

Pour lui, la plus grosse déception reste la finale de Top 14 perdue contre Toulouse. Extrait:

» Sans doute la finale du Top 14 (défaite 59-3 contre Toulouse). Elle restera la plus grosse déception de ma carrière. Faire tout son possible pour finir ainsi, en baissant les armes… C’était difficile à accepter. De nombreux paramètres sont entrés en jeu : passer le barrage, se battre jusqu’à la dernière seconde en demi-finale, avoir des joueurs comme Matthieu (Jalibert), Romain Buros ou « Big Ben » (Tameifuna) concernés. Nous avons été dépassés par une équipe préparée pour ces grands rendez-vous. Enfin, nous avons tourné la page. Gagner à Toulouse (12-16) en début de saison nous a permis d’avancer. Même si notre défaite en finale restera dans l’histoire, on nous en parlera peut-être moins. »

Sa plus grande frustration ? Le tournoi des Six Nations. Extrait:

« Les Six Nations ont été très difficiles à vivre sur le plan personnel. C’était délicat pour l’équipe de en début de Tournoi, mais aussi pour moi individuellement. J’ai été déclassé lors de cette compétition (Nolann Le Garrec était titulaire lors des deux derniers matches) alors que j’étais numéro 1 pour la première fois en l’absence d’Antoine (Dupont). J’ai été pris à parti, notamment par certains supporters… C’est ce qui s’est passé autour de moi qui a été le plus frustrant pour moi. »

Le moment dont il est le plus fier ? Ayant sorti la tête de l’eau alors qu’il était dans une période très délicate. Extrait:

« Avoir la tête hors de l’eau alors que j’étais un peu en difficulté après le Tournoi. Je pense que j’ai réussi à montrer qui j’étais sur le terrain alors que j’aurais pu lâcher prise. Le groupe bordelais m’a aidé à rebondir. Vivre de grands moments en Coupe d’Europe ou en championnat, revenir en équipe de France en novembre alors qu’on m’a annoncé que j’étais fini, c’est une fierté pour moi. »

Il indique également avoir été agréablement surpris par le nouveau personnel de l’UBB. Extrait:

« Le staff de l’UBB (NDLR, autour du manager Yannick Bru). Je suis arrivé après la Coupe du , on commençait un nouveau cycle avec une nouvelle façon de jouer. Et maintenant, j’aime vraiment jouer dans ce système. Nous avons beaucoup de liberté. C’est grâce à Yannick, Noël (McNamara, en charge de l’attaque), mais aussi Thibault (Giroud, en charge de la préparation physique) : on travaille dur, mais bien. Avant, Bordeaux était une équipe qui jouait bien derrière, mais un peu molle devant. Maintenant, nous sommes plus respectés. C’est ce que nous a apporté Yannick. »

Pour conclure, Maxime Lucu explique que son prochain objectif est de remporter un titre avec Bordeaux-Bègles. Extrait:

« Soyez champion de France avec l’Union Bordeaux-Bègles ! Quand on voit l’effervescence autour du club, le nombre de billets vendus, c’est quelque chose que j’ai envie de vivre. Ramener un titre, je suis à Bordeaux pour ça : c’est le rêve, l’espoir absolu. »

 
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