« D’un côté, les Israéliens sont devenus persona non grata, notamment dans les festivals de cinéma, même si leur travail et leurs profils sur les réseaux sociaux sont apolitiques. En revanche, les professionnels du cinéma pro-palestiniens qui se sont prononcés sur le sujet sont ridiculisés et doivent subir les conséquences économiques de leur positionnement. résumé Variété.
Plus d’un an après l’attaque du Hamas du 7 octobre et le début de la brutale offensive israélienne contre Gaza, les tensions entre professionnels du cinéma sont plus vives que jamais à Hollywood.
L’une des figures les plus emblématiques de cette situation n’est autre que Susan Sarandon, qui “a prouvé que même avoir un Oscar et avoir une magnifique carrière derrière soi ne protège pas des réactions hostiles”explique le magazine américain spécialisé.
Lors d’une manifestation de soutien au peuple palestinien en novembre 2023 à New York, l’actrice a déclaré, parlant des Juifs américains confrontés à un antisémitisme croissant : « Il y a beaucoup de gens qui ont peur, qui ont peur aujourd’hui parce qu’ils sont juifs, et ils découvrent ce que vivent tant de musulmans, si souvent victimes de violences, dans notre pays. » Après cette déclaration, pour laquelle elle s’est ensuite excusée sur Instagram, elle a déclaré avoir perdu son travail et ses proches.
“Mais j’ai également trouvé une immense inspiration chez tous ceux qui se soucient suffisamment des autres et croient suffisamment en la possibilité d’un monde meilleur pour élever la voix et exiger la fin du génocide. [à Gaza]»elle se confie à Variété. Malgré ses excuses, ses agents Nancy Gates et Shani Rosenzwei l’ont quittée.
Les productions israéliennes en difficulté
Outre Susan Sarandon, « selon plusieurs personnes, Hollywood punit les talents qui tiennent des propos en faveur de la Palestine »continue Variété. Le gourou du marketing hollywoodien Ashlee Margolis et le producteur Marc Platt sont notamment accusés de s’en prendre aux voix pro-palestiniennes, alors que certaines entreprises ont licencié des employés pour les mêmes raisons, rapporte le magazine.
De plus, les producteurs, cinéastes et acteurs israéliens affirment être boycottés en raison de leur nationalité. Liat Benasuly, productrice de Fawdaune série à succès qui montre sous un bon jour les unités d’élite israéliennes, expliquait mi-octobre, dans un mail destiné à un groupe d’une centaine de personnalités, que « Les créateurs de contenu israéliens deviennent de plus en plus des parias dans le monde entier. » Et que cela aurait des répercussions sur l’exploitation économique de séries comme Euphorie ou Patrie, tous deux adaptés de productions israéliennes.
D’autres accusent notamment le festival de Sundance, qui met à l’honneur le cinéma indépendant, et celui de Toronto, de boycotter les productions israéliennes. « Certains rapportent que les organisateurs du festival leur ont ouvertement dit qu’ils avaient peur d’attirer des manifestants anti-israéliens. »