La rédaction vous conseille
Pour expliquer cette hausse spectaculaire du prix des matières premières, le professionnel pointe « la demande de plus en plus forte du marché asiatique, la spéculation, les mouches qui attaquent les arbres et les intempéries. » Mohamed Chibah, qui représente la maison Huvelin à Niort, Royan, Melle et Bressuire, confirme que l’équation « plus de demande et des cacaoyers de plus en plus rares ont alourdi la facture. La tonne de chocolat qu’il a achetée à ses fournisseurs pour 2 400 € est passée à 10 000 € en trois semaines. Il a pu négocier 7 000 €. « Si on ajoute à cela l’augmentation de l’électricité… Il a fallu réduire la production. Nous n’avons eu d’autre choix que d’augmenter un peu les prix de 96 € à 98 €. »
« Nous nous approvisionnions auprès de petits planteurs »
Dans un marché mondial très fluctuant, le prix du chocolat évolue de façon yo-yo d’un commerçant à l’autre. Chez Gourmandises et chocolat à Gensac-la-Pallue, qui commercialise des produits fabriqués depuis 1912 par la Maison Mercier, Bruno Lopez confirme également que le prix a été multiplié par deux, « mais nous avons quand même doublé notre chiffre d’affaires, en nous approvisionnant auprès de plusieurs petites entreprises, moins impactées ». producteurs et en veillant à bien les payer. » Mais comment limiter le transfert de cette hausse record vers les clients ? « On joue sur les marges, on s’organise différemment et on économise sur les volumes de transport », liste Bruno Lopez. « Les gens ne sont pas prêts de se passer d’un carré de chocolat. C’est un produit plaisir. Ils furent même vendus pendant la guerre. Si on produit de la qualité, ça marche. » Luis et Christine, deux habitants de Ruelle, amateurs de chocolat, partagent l’analyse. « Nous préférons éviter les sorties et nous concentrer sur les bonnes choses, notamment le chocolat avec un bon café noir. Nous travaillons pour. Il est important de bien manger. » Si la hausse devait être trop importante, l’Angoumoisine Sylvaine Motard achèterait peut-être un peu plus en grande surface.
