ATS
Un Américain de 26 ans arrêté lundi après cinq jours de surveillance est accusé du meurtre du patron d’un géant de l’assurance maladie à New York, selon des documents judiciaires. Il est également accusé de détention illégale d’armes et de faux documents.
Luigi Mangione avait été arrêté par “des membres de la police d’Altoona”, à 500 kilomètres à l’ouest de New York, “pour détention d’armes à feu”, avait indiqué précédemment Jessica Tisch, la chef de la police depuis New York.
Plusieurs photographies capturées par les caméras de vidéosurveillance avant et après « le meurtre ciblé et sans scrupules de Brian Thompson, directeur de UnitedHealthcare », ont été diffusées. Le suspect a été reconnu par un employé d’un restaurant McDonald’s à Altoona, qui a contacté la police locale, a ajouté Jessica Tisch.
Des images des médias américains montraient le jeune homme, aux cheveux noirs et bouclés, quittant un véhicule de police menotté pour être escorté jusqu’à un tribunal de l’État de Pennsylvanie. Un juge l’a maintenu en détention en attendant son transfert devant les tribunaux de New York pour son éventuelle mise en accusation dans le meurtre de Brian Thompson.
Kit d’armes à feu
Luigi Mangione a été présenté par la police comme étant originaire du Maryland (nord-est), dont la dernière adresse connue était à Honolulu, à Hawaï. Il a obtenu une maîtrise en sciences de l’ingénieur de la prestigieuse université privée de Pennsylvanie (U Penn) en 2020, après avoir fréquenté un lycée huppé de Baltimore.
Selon le Baltimore Banner, il est issu d’une riche famille italo-américaine, avec un grand-père décédé en 2008, promoteur immobilier et propriétaire de country clubs, de maisons de retraite et d’une station de radio locale.
Sur lui, la police a trouvé un kit d’arme à feu, “qui aurait pu être fabriqué avec une imprimante 3D”, et un silencieux, similaires à ceux utilisés par le tueur.
Luigi Mangione portait également avec lui une fausse carte d’identité du New Jersey « correspondant à l’identité utilisée pour s’enregistrer dans un hôtel de New York » avant l’attaque, ainsi qu’un document manuscrit de trois pages décrivant son « hostilité envers les entreprises américaines », a indiqué la police.
Mais les autorités n’ont pas fait de commentaires supplémentaires sur les motifs possibles de ce meurtre. Selon les médias américains, les mots « retard » et « deny » étaient inscrits sur les douilles trouvées sur les lieux du crime, termes faisant référence au refus des demandes de soins de santé par les compagnies d’assurance.
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