en Maya Lubell
TEL AVIV (Reuters) – Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu prendra la parole mardi pour la première fois dans le cadre de son long procès pour corruption, alors que l’offensive israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza se poursuit.
Alors que Benjamin Netanyahu, qui devait assister au procès, s’est vu accorder une prolongation en raison de la guerre à Gaza, les juges ont décidé jeudi qu’il devra commencer à témoigner.
Le Premier ministre, visé par des allégations de corruption, de fraude et d’abus de confiance, devrait s’exprimer trois fois par semaine, a appris le tribunal.
Poursuivi dans trois affaires de corruption, Benjamin Netanyahu, qui nie tout acte répréhensible, se dit victime d’une chasse aux sorcières et a plaidé non coupable.
“La véritable menace pour la démocratie en Israël ne vient pas des représentants élus par le peuple, mais de certains membres des forces de l’ordre qui refusent d’accepter le choix des électeurs et tentent d’organiser un coup d’État en utilisant des enquêtes politiques”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. . déclaration jeudi.
Au pouvoir pendant onze années consécutives, plus trois dans les années 1990, Benjamin Netanyahu est le premier chef de gouvernement en exercice à faire l’objet de telles accusations en Israël.
Lors d’une conférence de presse lundi, le Premier ministre israélien a déclaré qu’il avait attendu huit ans pour donner sa version des événements et a fustigé la manière dont les témoins avaient été traités au cours de l’enquête.
Avant la guerre, les problèmes juridiques de Benjamin Netanyahu divisaient amèrement les Israéliens et ébranlaient la politique israélienne. Le projet de réforme judiciaire défendu par le Premier ministre l’année dernière a été largement contesté dans les rues lors de grandes manifestations.
Cette manifestation s’est terminée par l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. L’opération militaire lancée ensuite par Israël dans la bande de Gaza a relégué au second plan le procès de Benjamin Netanyahu.
Le mois dernier, la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans la bande de Gaza.
(Avec Emily Rose ; version française Camille Raynaud)
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