Cette annonce intervient dans le cadre de la création d’une joint-venture avec l’énergéticien japonais Jera, fusionnant les actifs des deux groupes dans l’éolien offshore.
Si BP s’était d’abord distingué dès 2020 en insufflant une stratégie ambitieuse de neutralité carbone, le groupe avait mis un frein à ses ambitions l’an dernier, espérant doper un cours de bourse en retard par rapport aux autres majors pétrolières, notamment américaines.
La nouvelle société, nommée Jera Nex BP, sera basée à Londres et disposera d’actifs d’exploitation et de projet d’une capacité totale de 13 GW (dont environ 1 GW d’actifs déjà opérationnels apportés par Jera).
Les partenaires financeront les investissements engagés avant la fin 2030 à hauteur de 5,8 milliards de dollars – puis la joint-venture s’autofinancera.
Un porte-parole de BP a indiqué lundi à l’AFP que la part britannique de cette somme s’élèverait à 3,25 milliards de dollars, le reste venant de son partenaire japonais.
C’est nettement moins que ce que le groupe avait précédemment suggéré aux investisseurs, BP devant dans un premier - consacrer environ un tiers des quelque 30 milliards d’énergies renouvelables prévus entre 2023 et 2030 à l’éolien offshore.
Cette coentreprise «réduira considérablement les investissements en capital prévus par BP dans les énergies renouvelables pour le reste de la décennie», a résumé le groupe dans son communiqué.
Son concurrent britannique Shell a annoncé la semaine dernière qu’il ne développerait plus de nouveaux projets d’éoliennes offshore, précisant que ce choix s’inscrivait dans le cadre d’une actualisation de sa stratégie énergétique.
La coentreprise BP et Jera, qui devrait être opérationnelle au troisième trimestre 2025, sera détenue à parts égales par les deux partenaires. Elle “deviendra l’un des plus grands développeurs, propriétaires et exploitants d’éoliennes offshore au monde», argumentent-ils dans le communiqué.
Jera, créée en 2015, est la plus grande compagnie d’électricité du Japon, une coentreprise entre Tokyo Electric Power (Tepco) et Chubu Electric Power. Elle a notamment acquis l’année dernière sa filiale de parcs éoliens Parkwind auprès du géant belge de la distribution Colruyt pour quelque 1,55 milliard d’euros.
(c) AFP