Vers 9h40 GMT (10h40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, montait de 1,01% à 71,84 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, gagne 1,19% à 68,00 dollars.
“Tous les regards sont tournés vers les scènes étonnantes en Syrie” et les prix ont réagi à la hausse, “mais de manière plutôt sereine car tout le monde évalue ce que pourrait signifier un nouveau visage de la Syrie”, explique John Evans, analyste chez PVM.
Dimanche, Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 24 ans en Syrie, a fui le pays, chassé par une offensive spectaculaire des rebelles islamistes.
“Il n’y a pas de conséquences immédiates pour le pétrole, si ce n’est que la position de l’Iran et de la Russie dans la région est considérablement affaiblie”, estime Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
La Russie est le deuxième producteur mondial de pétrole brut et l’Iran figure parmi les dix premiers et possède les troisièmes réserves prouvées. La proximité de ces deux pays avec les événements du week-end explique la hausse des prix du pétrole.
Par ailleurs, la semaine dernière, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+), qui fournit près de la moitié des volumes mondiaux de pétrole, a prolongé ses réductions de production actuelles et « a reporté l’inversion progressive de ces réductions d’ici avril 2025 », rappelle John. Plassard, analyste chez Mirabaud.
Selon Kim Fustier, analyste chez HSBC, « l’excédent de marché prévu pour 2025 est réduit à seulement 200 000 barils par jour », contre une précédente prévision de 500 000 barils par jour. Les rapports mensuels de l’OPEP et de l’Agence internationale de l’énergie sont attendus cette semaine.
L’attention reste concentrée sur les données économiques mitigées de la Chine, premier importateur mondial d’or noir, dont le succès ou non dans la reprise économique pourrait faire varier considérablement les prix du pétrole dans les mois à venir.