Le directeur de la prison marseillaise des Baumettes et l’un de ses adjoints, faisant l’objet d’une CONTRACTER
ont été temporairement démis de leurs fonctions et placés sous protection, situation décrite le vendredi 6 décembre 2024 comme exceptionnellement sérieux
par le ministère de la Justice.
Dans la soirée, le parquet de Marseille a annoncé la mise en examen de deux hommes, âgés de 17 et 21 ans, qui ont été placés en détention provisoire.
Le ministère de la Justice a décrit la situation comme exceptionnellement sérieux et sérieux
précisant que le ministre de la Justice Didier Migaud s’est entretenu personnellement avec les surveillants pénitentiaires concernés et les a assurés de sa protection et de son soutien
.
Le ministre a jugé Il est inacceptable que les personnels de la justice soient ainsi menacés dans l’exercice de leurs fonctions
.
Selon des sources syndicales proches du dossier, un CONTRACTER
L’arrestation du patron de la Baumette aurait été prononcée par un détenu, soupçonné d’appartenir au gang mafieux de la drogue DZ.
Une récompense de 120 000 euros
a été proposé par un « criminel » lié au crime organisé
dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, indique vendredi le syndicat UFAP Unsa PACA Corse dans un communiqué.
Arrêté près des Baumettes
Dans un communiqué, le procureur de Marseille Nicolas Bessone a indiqué avoir ouvert une enquête dimanche 1er décembre. suite à des intimidations et menaces contre le personnel pénitentiaire de la maison d’arrêt des Baumettes
.
Les deux suspects ont été arrêtés dans la nuit de dimanche à lundi. à proximité de l’établissement pénitentiaire après une course-poursuite au cours de laquelle ils se sont débarrassés d’un sac contenant une arme de catégorie B
(arme à feu), a-t-il poursuivi.
A l’issue de la garde à vue, ils ont été mis en examen notamment pour “tentative d’assassinat volontaire avec préméditation ou guet-apens”, participation à un groupe en vue de préparer un meurtre en bande organisée
et menaces, violences ou tout autre acte d’intimidation visant à obtenir des sujets détenant des pouvoirs publics qu’ils accomplissent ou s’abstiennent d’accomplir un acte relevant de leur fonction
dit le procureur.
Cet appel au meurtre dépasse les bornes et illustre les dangers insupportables auxquels est exposé le personnel pénitentiaire.
L’UFAP a signalé l’Unsa PACA Corse qui appelle à un plan national ambitieux pour garantir la sécurité du personnel et mettre fin à l’impunité dans nos usines
.
En milieu de semaine, le syndicat FO Giustizia a également dénoncé un “seuil sans précédent”, estimant qu’il s’agissait d’un une véritable déclaration de guerre au personnel pénitentiaire
. C’est la première fois qu’il s’agit d’un contrat sur les têtes de deux agents du crime organisé
Jessy Zagari, délégué régional du syndicat FO Giustizia, a commenté auprès de l’AFP.
Ce nouvel épisode intervient après plusieurs événements ces derniers mois comme l’incendie dans l’appartement d’un officier ou l’agression d’un surveillant à la prison d’Aix-Luynes, où sont également incarcérés de nombreux criminels liés au narco-banditisme marseillais.
A ces menaces et intimidations de fonctionnaires s’ajoutent les violences liées au trafic de drogue dans la région marseillaise qui ont fait 23 morts depuis janvier, selon un bilan de l’AFP.
En 2023, le banditisme de la drogue avait coûté la vie à 49 personnes à Marseille, sur fond de lutte de territoire entre deux gangs, la DZ Mafia et Yoda, le premier ayant finalement pris le dessus.