Dans son livre L’humanité, une histoire optimiste (Seuil, 2020), l’historien Rutger Bregman explique que la grande majorité des gens sont des adeptes et que, comme les 3% qu’on entend et voit le plus, ce sont principalement les personnes les plus égocentriques ou celles qui ont un déficit d’empathie, les 97 % restants pensent que, comme ces 3 %, les humains sont égoïstes et que c’est ainsi que nous devrions nous comporter. Si nous changeons cette norme et sommes soudainement remplis de foi que nous possédons une certaine forme de bonté et de joie inhérentes et que cela constitue la majorité autour de nous, même si elle est moins visible, alors nous serons soulagés de croire qu’une catastrophe pourrait survenir en un rien de -. . à cause de gens avides d’argent et de pouvoir. Il devient alors moins difficile de se convaincre que l’avenir sera heureux, et d’agir pour qu’il aille dans ce sens.
Mais l’équilibre entre transmettre quelque chose de positif, qui donne de l’espoir, et quelque chose de trop angélique ou naïf n’est pas facile à trouver. J’ai essayé de conserver des éléments critiques, lucides et engagés, mais sans perdre cette joie qui est un levier d’action mille fois plus puissant que le pessimisme.
suisse
