l’essentiel
Les prix mondiaux du café ont atteint leur plus haut niveau depuis 50 ans. En cause, la sécheresse et les vagues de chaleur dans les pays producteurs, comme le Vietnam ou le Brésil, mais aussi l’augmentation de la demande mondiale.
Vous l’avez peut-être remarqué en faisant vos courses : les prix du café s’envolent depuis plusieurs mois, atteignant leur plus haut niveau depuis 50 ans.
Lire aussi :
Carburants : “On ne peut pas encore parler d’épidémie…” car les prix à la pompe augmentent à nouveau
“On n’a jamais vu quelque chose de pareil dans l’histoire du café”, déplore Christophe Servell, vice-président du “Collectif café”, auprès de RTL. « L’Arabica est à +75 % en un an, et sur la même période nous avons également atteint +110 % pour le Robusta ».
Selon l’agence Reutersun tel niveau d’inflation n’a pas été enregistré depuis 1977, lorsque les chutes de neige ont dévasté de vastes superficies de plantations brésiliennes.
Sécheresse et canicule
Comment expliquer cette flambée des prix ? Principalement en raison des conditions climatiques défavorables dans les pays producteurs, notamment le Vietnam et le Brésil. Ces régions ont récemment été confrontées à d’intenses sécheresses et à des vagues de chaleur, perturbant la croissance des plants de café et réduisant considérablement les rendements agricoles.
Au Brésil, par exemple, les gelées ont dévasté des plantations entières, tandis qu’au Vietnam, des périodes de sécheresse ont retardé les récoltes. Ces risques climatiques conduisent à une réduction de l’offre mondiale, ce qui contribue mécaniquement à la hausse des prix.
« Les prix resteront élevés »
Dans le même -, la demande mondiale continue de croître, enregistrant une hausse de « 3 à 5 % », selon Christophe Servell. « Des sécheresses surviennent chaque année. Les récoltes sont donc moins bonnes, les grains sont plus petits et il en faut davantage pour remplir les sacs », explique-t-il.
Cette tendance à la hausse semble appelée à perdurer. « Dans une trentaine d’années les sols et les surfaces agricoles dédiées au café disparaîtront. Il fera trop chaud. Une chose est sûre : le prix du café ne peut pas baisser. Les prix vont rester élevés et je pense qu’on n’a encore rien vu », conclut Christophe Servell.
Belgique