A trois jours du second tour de l’élection présidentielle en Roumanie, un climat de tension et de polémique s’est installé. En cause ? Accusations d’ingérence étrangère, notamment de Moscou et de la plateforme Tik Tok.
Le premier tour de scrutin, marqué par une surprise de taille, a vu l’arrivée en tête du candidat d’extrême droite Calin Georgescu. Un résultat qui inquiète les observateurs internationaux, du fait de son opposition à l’aide européenne à l’Ukraine.
Un climat « d’hystérie anti-russe sans précédent »
Le Kremlin a fermement démenti jeudi les accusations d’ingérence dans l’élection présidentielle roumaine, les qualifiant de « totalement infondées ». Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a dénoncé des « attaques hostiles » et des « accusations de plus en plus absurdes » contre la Russie. Elle a estimé que ces accusations s’inscrivaient dans un climat « d’hystérie anti-russe sans précédent », incitant les autorités roumaines à « cesser de manipuler l’opinion publique » en exagérant la menace russe.
Cependant, les autorités roumaines ont découvert des documents déclassifiés faisant état de tentatives de déstabilisation qui suggèrent des méthodes similaires à celles utilisées par la Russie dans d’autres pays. Malgré ces révélations, la Russie maintient sa position.
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Les rôles de TikTok et Georgescu
Dans le même -, les accusations se sont tournées vers Tik Tok. Le réseau social est populaire en Roumanie et largement utilisé par Calin Georgescu pour sa campagne. Le candidat d’extrême droite, arrivé premier au premier tour, a mené une campagne majoritairement en ligne et majoritairement sur cette plateforme. Cependant, Tik TokContacté par l’AFP, a déclaré ne disposer d’aucune preuve d’une campagne de manipulation coordonnée sur sa plateforme.
Calin Georgescu se distingue par ses positions nationalistes et son admiration pour le président russe Vladimir Poutine. Critique à l’égard de l’Union européenne et de l’OTAN, le candidat tête de liste au premier tour a exprimé son opposition à l’aide militaire à l’Ukraine, appelant plutôt à la recherche de la paix.
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Un vote crucial pour l’avenir du pays et de l’OTAN
Le second tour, prévu dimanche, représente un tournant décisif pour la Roumanie, membre clé de l’Otan et de l’Union européenne, et voisin direct de l’Ukraine, en guerre depuis 2022 contre la Russie. Cette élection est considérée comme un test pour l’orientation géopolitique du pays.
Les États-Unis, inquiets d’une éventuelle rupture avec l’Occident, ont déjà prévenu que ce serait un désastre pour la Roumanie de s’écarter de ses engagements envers l’OTAN et l’Union européenne, surtout dans un contexte où Bucarest abrite des troupes américaines et des forces anti-gouvernementales. -installations de défense antimissile.