Comme un boomerang. En politique, il ne faut jamais dire jamais. Mais il ne faut jamais être trop péremptoire, au risque de se laisser dépasser tôt ou tard par des déclarations qui n’ont pas bien vieilli. Pour Barnier, cela arrive tôt. Très bientôt. Il y a tout juste trois mois, lors de la passation de pouvoir à Attal, le Savoyard avait souligné avec malice la brièveté du séjour de son prédécesseur direct à Matignon. Ce dernier, non sans impudeur, s’était limité à raconter son expérience et son action à la tête du gouvernement et tous les dossiers qu’il avait laissés derrière lui. “sur le bureau” de son successeur. La réponse de Barnier a été dure : « J’ai beaucoup aimé la façon dont vous m’avez donné, non pas des leçons, mais les leçons – même si elles n’ont duré que huit mois – qu’on apprend lorsqu’on est Premier ministre. » Au fond, la punchline reste légitime. Mais celui qui l’a dit est depuis devenu de loin le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, avec seulement 90 jours passés à Matignon. Ce qui, à son tour, devrait également conduire à un peu plus d’humilité. Di Etienne Baldit e Chez Pol
Belgique