l’essentiel
La compagnie Chants de Garonne présente l’opéra « Les Noces de Figaro » dimanche 15 décembre à 16h au théâtre Ducourneau d’Agen, après deux semaines d’intenses répétitions.
Au fond de la salle polyvalente Astaffort, la décoration est assez épurée. Un bureau, un piano et quelques chaises créent une scène improvisée, au centre de laquelle quatre chanteurs répètent les notes des “Noces de Figaro”. Le 15 décembre, ils se produiront au théâtre Ducourneau d’Agen pour présenter cette œuvre emblématique créée en 1786 par Wolfgang Amadeus Mozart.
Dès le 30 novembre, les répétitions ont lieu en groupe restreint autour du metteur en scène Emmanuel Gardeil, du pianiste Étienne Manchon et des quatre chanteurs principaux : Julien Véronèse (Figaro), Aurélie Fargues (Susanna), Charlotte Despaux (la comtesse). et Maxime Cohen (le narrateur).
Course contre la montre
Le tout dans une ambiance pour le moins détendue. « Quand ça se passe bien entre collègues, c’est toujours mieux », observe Aurélie Fargues. “Le casting s’est également fait sur cette base”, ajoute Charlotte Despaux. Le rire s’échappe souvent lors des interventions d’Emmanuel Gardeil, Julien Véronèse n’hésite pas à faire quelques plaisanteries avec sa voix grave, caractéristique de la “basse”.
Mais pas au détriment du sérieux et du professionnalisme. Ils n’en ont pas les moyens, avec seulement deux semaines pour monter cet opéra de plus de deux heures. « C’est difficile d’essayer moins de 7 heures par jour pour un travail comme celui-ci. Surtout au début on essaie de gagner le plus de - possible”, analyse le réalisateur.
“Je n’ai pas d’idées fixes”
Pour une préparation optimale, chacun doit maîtriser parfaitement le texte avant les répétitions générales. « Et parce qu’il est italien, il n’a pas sa place », reconnaît Charlotte Despaux. Il faut plusieurs mois pour travailler sur les travaux. Même si certains chanteurs, Julien Véronèse et Aurélie Fargues notamment, l’avaient déjà interprété au cours de leur carrière.
D’un point de vue scénique, la tâche n’est plus simple. Principalement parce qu’il peut évoluer au fil des épreuves. «Je n’ai pas d’idées fixes. Il y a des moments très précis que je pense, et d’autres où les chanteurs doivent s’approprier le rôle par rapport à leur performance personnelle », explique Emmanuel Gardeil, qui interrompt régulièrement ses chanteurs pour ajuster certains détails. « Mais je n’improvise pas trop, il vaut mieux planifier la vision globale à l’avance », ajoute-t-il.
Une œuvre moderne
Pour lui aussi, le travail doit se faire en amont. Emmanuel Gardeil commence à réfléchir aux premières idées de mise en scène un an et demi avant le spectacle. Cette fois, il souhaite moderniser le mobilier, puisque le spectacle se déroule dans un théâtre et non dans un château, comme dans la version écrite par Lorenzo da Ponte : « Cette œuvre était tellement contemporaine à l’époque où elle a été créée que je ne Je ne vois pas pourquoi devrions-nous en faire quelque chose de vieux. Aujourd’hui, les titres de comte et de comtesse ne veulent plus rien dire. On garde le texte et la situation, mais on adapte le contexte à l’époque.” Une histoire d’adaptation aussi pour les spectateurs, que les organisateurs espèrent nombreux le 15 décembre.