L’organisation internationale prévoit une croissance de seulement 0,6 % en 2024, avec une inflation persistante et des défis budgétaires majeurs.
Le déficit budgétaire s’est creusé à 7,5% du PIB en 2024, contre 6,6% prévu en mai. Pour 2025, il est désormais projeté à 5,7%, dépassant l’engagement du gouvernement d’un plafond de 4,8% du PIB. Cet écart de 1% représente environ 20 milliards de shekels.
Le conflit au Moyen-Orient depuis octobre 2023 a profondément perturbé l’activité économique israélienne. « Les dépenses militaires du gouvernement restent élevées, tandis que la consommation privée s’est affaiblie », note l’OCDE. La confiance des consommateurs reste fragile, malgré une reprise partielle de la confiance des entreprises.
Les pénuries de main-d’œuvre, notamment dans le secteur de la construction, continuent de freiner les investissements. La suspension des permis de travail palestiniens, qui représentaient auparavant 4 % de l’emploi, a laissé le secteur fortement dépendant d’un nombre limité de travailleurs étrangers.
L’OCDE soutient la politique monétaire restrictive de la Banque d’Israël, prévoyant que le taux d’intérêt restera à 4,5 % jusqu’à la mi-2025. L’organisation souligne que les risques pesant sur les perspectives économiques d’Israël restent « très élevés », un conflit prolongé pouvant mettre à rude épreuve la situation budgétaire et l’activité économique du gouvernement.