Quelques dizaines de citoyens, des mères de famille, une joueuse de ringuette, un entraîneur de hockey et des organisateurs de tournois, entre autres, ont souligné l’urgence de remplacer l’aréna Conrad-Parent. Les élus ont adopté à l’unanimité une motion visant à emprunter 78,5 millions de dollars pour construire un nouveau centre sportif.
Le directeur général du Basque Senior AA, Nylan Bouchard, a été le premier à prendre la parole, rappelant l’engouement sans précédent pour le hockey senior depuis 3 ans et les inquiétudes concernant la désuétude de l’ancien Palais des sports de Sept-Îles. Une mère de la ville a insisté sur le fait que la polyvalence de l’arène est également utilisée pour le tournoi de volley-ball d’Orange et les danses des seniors. Selon elle, plus on attend, plus les coûts explosent.
Mobilisation pour les sports de glace
Une organisatrice du Tournoi de hockey Fer-O, membre du conseil d’administration de l’Association de hockey mineur de Sept-Îles, a également fait part de ses inquiétudes. Il a précisé que l’organisation doit fournir un plan B, soit une entente pour l’utilisation de l’aréna de Port-Cartier, pour garantir la présentation de l’événement sportif avec 80 équipes du Québec et du Labrador.
Le coprésident du tournoi de hockey, Fred Chiasson, a été témoin du même genre d’inconvénients pour son organisation. Une mère et une jeune athlète de ringette ont décrit avec émotion les désagréments et la honte liés à la fermeture de l’aréna Conrad-Parent et le manque de glace intérieure à Sept-Îles comparativement à Baie-Comeau.
Les conseillers et le maire ont visiblement apprécié les nombreuses interventions pour avancer, malgré des coûts nettement plus élevés que prévu. La Ville espère réduire l’emprunt grâce à la subvention de 20 millions de dollars du gouvernement du Québec. Il relève son objectif à 10 millions de dollars pour trouver des partenaires privés pour le projet d’arène.
Volonté politique
La directrice générale de la Ville, Catherine Lauzon, a décrit les prochaines étapes. Les opposants au projet d’infrastructures municipales pourront se manifester en signant un registre en décembre pour demander un référendum sur l’idée d’emprunter jusqu’à 78,5 millions de dollars.
Le conseil municipal a mis en œuvre toutes les mesures nécessaires pour respecter le calendrier des inaugurations à l’automne 2026. S’il n’y a pas 2 000 signatures dans le registre référendaire, les élus de la ville pourront procéder au financement par hypothèque, puis la signature du contrat avec EBC Construction, le plus offrant pour le contrat principal de 62,2 millions de dollars. Le devis est valable 120 jours.
Le conseiller le plus critique face à un prêt de plus de 78 millions de dollars pour l’Aréna à huis clos ces derniers jours, Alexandre Leblanc, est celui qui a présenté la motion, histoire de démontrer la détermination et l’unanimité du conseil.
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