Cette fois, le prix de l’eau recommence à augmenter. La reprise de la distribution effective d’eau potable à Blois en 2016 a entraîné une baisse significative de 30% en 2018 hors souscription au prix de m3. En 2020, après le transfert de compétence en eau potable aux Agglopolys, la communauté urbaine a décidé de reconduire les derniers tarifs appliqués en 2019 par les communes et les syndicats de l’eau. Parallèlement, elle avait mis en place un lissage progressif afin d’harmoniser les factures.
“Le prix de l’eau reste dans une fourchette basse”, assure Christophe Degruelle
Cette période en eaux calmes est révolue. Après un vote unanime du bureau, les élus communautaires ont validé sans broncher mardi soir en conseil communautaire le principe d’une hausse des prix de + 4 % par an sur les trois prochaines années. « Pour se remettre à flot. » Une décision qui générera 1 million d’euros de revenus supplémentaires qui permettront de moderniser le réseau et de lutter plus efficacement contre les fuites. « Le prix de l’eau reste dans une fourchette basse par rapport à ce qui se pratique dans d’autres communautés » insiste Christophe Degruelle. « Ceux qui prétendent que l’eau pourrait être moins chère sont démagogiques. Les conditions d’accès à la ressource vont changer. C’est un choix responsable. »
Un tableau comparatif régional montre que le tarif de l’eau potable et de l’assainissement s’élèverait à 3,75 €/m en 2027.3 à Blois contre 3,48 € à Tours, 3,61 € à Orléans mais 3,87 € à Châteauroux, 4,66 € à Romorantin, 5,16 € au Grand Chambord, 5,7 € à Vendôme et 6,28 € à Chartres. Et comparées à des villes de taille similaire, les Agglopolys s’en sortent quand même plutôt bien puisque la plupart d’entre elles dépasseront allègrement la barre des 4 € en 2024. En 2021, le prix médian en France s’établissait à 4,02 € le m.3.
Répondre aux exigences de qualité de l’eau
Le dirigeant d’Agglopolys rappelle que la stabilité des prix s’est opérée dans un contexte de forte reprise de l’inflation. La hausse des prix a donc un effet de rattrapage. « L’augmentation de 4 % par an permettra de répondre aux exigences de qualité de l’eau et aux normes de rejet des effluents dans le milieu naturel », est souligné. S’affirme également la volonté de rendre les réseaux plus efficaces sous peine de pénalités, de réaliser des investissements importants dans les installations et d’accompagner de nouvelles pratiques d’adaptation au changement climatique. Le PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement) prévoit le renouvellement de 12 000 compteurs d’ici 2029, dont 5 000 avant 2027.
A noter que certaines communes des Agglopolys restent en dehors de cette organisation. Vineuil dépend toujours du syndicat des eaux du Smaep (qui comprend également Saint-Claude-de-Diray et Huisseau-sur-Cosson) tandis que Veuzain-sur-Loire, Valloire-sur-Cisse, Valencisse, Monteaux et Mesland sont réunis au sein du Siep du Val de Cisse avec deux communes d’Indre-et-Loire. A terme, tout ce petit monde rejoindra le service Eau de Blois.
