Les enjeux sont élevés pour Maersk. D’ici quinze ans, le transporteur maritime veut atteindre la neutralité carbone. Mais cet objectif est impossible à atteindre avec les navires actuels. C’est pourquoi le groupe a introduit ce jeudi 28 novembre un nouveau porte-conteneurs dans sa flotte.
Dans le cadre des efforts de toute une industrie, le géant danois a dévoilé un navire bicarburant, indique CNBC. Cela signifie qu’en plus d’être alimentés par du carburant marin traditionnel, ses moteurs seront également alimentés par du méthanol vert.
Émissions réduites de 65% par rapport aux carburants traditionnels
« Cette technologie permet au secteur de passer des combustibles noirs ou fossiles à ce que nous appelons l’e-méthanol, ou méthanol vert, réduisant ainsi considérablement les émissions de carbone du transport maritime normal. »» a assuré le président de Maersk pour l’Asie-Pacifique, Ditlev Blicher, sur CNBC.
Chaque jour, ce nouveau moteur évite au nouveau porte-conteneurs de Maersk d’émettre 280 tonnes de CO2. Cette économie est réalisée grâce à la différence de gaz à effet de serre émis par les carburants traditionnels par rapport au méthanol vert. Avec cette solution, 65 % d’émissions en moins sont produites.
Moins de soufre dans le méthanol vert, réduisant ainsi les pluies acides
Comme l’hydrogène, le méthanol est en grande partie produit à partir de combustibles fossiles. Il est cependant possible d’opter pour une production plus écologique, utilisant des énergies durables et renouvelables, d’où son appellation de méthanol vert, détaille l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena).
Surtout, le méthanol vert a une teneur en soufre réduite. Cela contribue à réduire les émissions d’oxyde de soufre. Cette molécule contribue à la pollution de l’air, mais aussi aux pluies acides, selon le Forum économique mondial.
Le navire AP Møller est le neuvième engin bicarburant de Maersk. La commande de l’entreprise prévoit d’accueillir 25 porte-conteneurs de ce type. Leur réception devrait être achevée en 2027.