Iran, Irak, Russie, Chine… les alliés de Bachar El-Assad soutiennent le régime dans sa tentative de reprise d’Alep

Iran, Irak, Russie, Chine… les alliés de Bachar El-Assad soutiennent le régime dans sa tentative de reprise d’Alep
Iran, Irak, Russie, Chine… les alliés de Bachar El-Assad soutiennent le régime dans sa tentative de reprise d’Alep

Le régime de Bachar El-Assad a multiplié les négociations diplomatiques avec ses alliés pour rétablir une situation qui semble hors de contrôle.

Des avions de l’armée de l’air syrienne, avec le soutien des forces aérospatiales russes, ont mené lundi des frappes contre les zones rebelles dans le nord-ouest de la Syrie. Onze civils seraient morts dans ces frappes menées à la périphérie du village d’Es-Safira, au sud-est d’Alep.

C’est la première fois depuis le début de la guerre en Syrie en 2011 que le régime de Bachar El-Assad perd le contrôle de la ville d’Alep. Alep a été perdue après une offensive des insurgés, une coalition de combattants antigouvernementaux.

Ce lundi, l’armée syrienne, avec son allié russe, a déclaré qu’elle ciblait les repaires des rebelles et a nié avoir bombardé des civils.

«Étouffez l’insurrection dans l’œuf»

Le président syrien Bachar al-Assad s’est engagé à étouffer l’insurrection dans l’œuf, affirmant dans les médias d’État que “les terroristes ne connaissent que le langage de la force et c’est avec ce langage que nous les écraserons”.

La rébellion est dirigée par une coalition hétéroclite de groupes armés laïcs soutenus par la Turquie mais dominés par le groupe islamiste Hayat Tahrir al Cham. Ces groupes sont entrés vendredi soir à Alep, à l’est de la province d’Idlib, au terme d’une offensive éclair qui a contraint l’armée du président Bachar al Assad à se redéployer.

Depuis la perte d’Alep, l’armée syrienne bénéficie du soutien des alliés de Bachar El-Assad. Les dirigeants du régime syrien ont tenu dimanche plusieurs réunions diplomatiques avec des responsables régionaux.

Selon un rapport de l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), le président Bachar al-Assad s’est rendu à Moscou, en Russie, le 30 novembre, bien que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ait refusé de confirmer l’information. Ce lundi 2 décembre, il aurait toutefois précisé que la Russie entretient désormais « des contacts étroits et réguliers en temps réel avec tous les principaux acteurs (sur la situation en Syrie), y compris les représentants de l’Iran et de la Turquie ».

Ainsi, après une rencontre avec Bachar El-Assad, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, rencontrera des responsables turcs à Ankara, en Turquie. Assad s’est également entretenu le 30 novembre avec le Premier ministre irakien Mohammad Shia al Soudani. Le ministre syrien des Affaires étrangères Bassem Sabbagh s’est également entretenu par téléphone avec son homologue jordanien, Ayman Safadi.

« Terrorisme régional »

Le président iranien Masoud Pezeshkian a souligné l’importance de la cohésion entre les pays islamiques pour lutter contre le « terrorisme régional » lors d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre irakien Mohammad Shia al Soudani le 1er décembre.

Le régime d’Assad a déjà reçu une aide extérieure. Les milices irakiennes soutenues par l’Iran seraient actives dans le nord-ouest de la Syrie depuis que les forces de l’opposition syrienne ont lancé leur offensive surprise le 27 novembre.

Par ailleurs, la Chine a indiqué lundi qu’elle soutenait le régime syrien dans « ses efforts visant à maintenir la sécurité et la stabilité nationales ».

Changement de commandant russe en Syrie

Quant à la Russie, elle fournit un soutien aérien tandis que le ministère russe de la Défense (MoD) aurait remplacé ce week-end le lieutenant-général Sergueï Kisel par le colonel-général Alexandre Chaiko, qui reprendra sa précédente mission de commandant du groupe de forces aériennes. Forces russes en Syrie où il était impliqué depuis 2015.

Une information confirmée ce dimanche 1er décembre par la Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR) sans pouvoir préciser ce que le limogeage de Kisel changerait à la situation ou aux opérations russes en Syrie.

 
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