Les exportateurs marocains saluent la hausse des prix des fraises égyptiennes
Suite à d’importantes augmentations de coûts, certains producteurs de fraises égyptiens ont annoncé que les prix de leurs fraises fraîches doubleraient cette saison par rapport à la précédente. Les exportateurs marocains considèrent cette évolution comme une bonne nouvelle.
Ahmed Bouljid, un exportateur de produits frais basé à Larache, déclare : « L’Égypte exporte depuis longtemps ses fraises à des prix excessivement bas. Cette concurrence féroce a toujours influencé les décisions de plantation au Maroc, mais aujourd’hui nous ne pouvons qu’être soulagés que l’Egypte aligne enfin ses prix sur ceux de la concurrence, comme cela s’est produit pour les variétés tardives de mandarines.
« Cette concurrence égyptienne dans le secteur de la fraise, conjuguée aux conditions climatiques difficiles de ces derniers temps, a poussé plusieurs producteurs marocains à se retirer de la filière et à se tourner vers les myrtilles ou les avocats. Les superficies au Maroc ont considérablement diminué et les producteurs ont décidé cette saison de planter les fraises plus tard que d’habitude », poursuit M. Bouljid.
Les premières récoltes marocaines de fraises fraîches arrivent désormais sur le marché et obtiennent de bons prix selon Bouljid. « Mais il est encore trop tôt pour dire quels seront les prix des fraises marocaines cette saison. Il faudra attendre l’arrivée de volumes importants pour juger de la réaction des marchés face à la hausse des prix en Egypte.
« Ce ne sont pas seulement les prix compétitifs qui entrent en jeu. Cette saison, les fraises marocaines sont de bien meilleure qualité grâce à des plantations tardives qui ont coïncidé avec de meilleures conditions climatiques, qui joueront un rôle déterminant dans la fixation de leurs prix.
Cette saison, il est trop tard pour que les producteurs marocains saisissent l’opportunité de la nouvelle configuration concurrentielle en termes de volumes, selon Bouljid. Il explique : « Le premier cycle de plantation est long et il est trop tard pour ajouter des surfaces. Le deuxième cycle est davantage destiné aux fraises surgelées. S’il faut saisir l’opportunité, ce sera davantage sur le plan commercial.
« Nous verrons comment se déroule la saison. Si l’on parle d’un regain d’intérêt pour les fraises au Maroc, ce sera pour la saison prochaine. En tout cas, c’est un soulagement de savoir que nous aurons une concurrence plus juste ».
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Ahmed Bouljid
Entrepôt frigorifique Lexus
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