A Reims, un homme jugé devant les assises pour meurtre et viol homophobes ou transphobes

A Reims, un homme jugé devant les assises pour meurtre et viol homophobes ou transphobes
A Reims, un homme jugé devant les assises pour meurtre et viol homophobes ou transphobes

C’est un test rare qui ouvre ce lundi 2 décembre à 14h. devant la cour d’assises de la Marne. Pendant trois jours, Jean-Paul Isaki, 30 ans, était jugé à Reims pour après avoir violé et tué Paul, 50 ansparce qu’il s’habillait en femme dans son logement de l’avenue de Laon. L’homme est comme ça accusé de meurtre et de viol aggravé par le fait qu’ils ont été commis en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre de la victime.

Le 7 avril 2021, appelés vers 22h45 pour un incendie, les pompiers de la Marne interviennent au domicile de la victime, avenue de Laon et parviennent rapidement à éteindre les flammes. A l’entrée des toilettes entièrement détruites, les secours ont retrouvé le corps d’un homme entièrement nu, blessé au cou. L’accusé est soupçonné d’avoir violé et poignardé la victime à 14 reprises avec des ciseaux, avant de mettre le feu à ses vêtements. et en même temps à son appartement. A l’époque, quelques jours après l’accident, le parquet de Reims parle d’un “délit homophobe” ou crime transphobe. Parce que la victime, Paul, 50 ans, portait des vêtements de femme à la maison, et en privé et par ses proches, il s’appelait Paula.

L’accusé a été retrouvé grâce à la carte bancaire de la victime

Lorsqu’il est interrogé pour la première fois par les enquêteurs, l’accusé qui habite Châlons-en-Champagne parle d’argent et affirme ne pas connaître la victime. C’est aussi grâce aux multiples achats effectués avec la carte bancaire de la victime que l’accusé a été retrouvé par la police plusieurs jours après l’incident. Et ce n’est que lors d’une troisième audience que Jean-Paul Isaki a reconnu avoir violé la victime avant de la poignarder avec des ciseaux, de couper les vêtements de la victime, d’y mettre le feu et enfin de s’enfuir avec la carte bancaire de la victime.

L’accusé avait assuré à l’époque ne pas fréquenter ni faire de recherches sur les sites de rencontres homosexuelles ou transsexuelles. L’enquête a cependant pu établir que le téléphone de Jean-Paul Isaki contenait bien des photos à caractère sexuel de personnes hétérosexuelles, homosexuelles et transgenres. Et grâce aux proches de la victime, il a été établi que Paula fréquentait ce type de sites de rencontres sous un pseudonyme féminin.

Le prévenu avait déjà été inculpé de tentative de meurtre homophobe ou transphobe

Quelques jours après le drame, un rassemblement a eu lieu place Saint-Thomas à Reims, non loin du domicile de la victime, suite à un appel de l’association Exaequo de Reims, pour dénoncer les violences faites aux personnes LGBT. réunissant une centaine de personnes. Si la victime n’avait pas entrepris de démarches pour changer d’identité de genre, Paul était bien connu sous le prénom de Paula dans l’intimité de son appartement, mais aussi parmi ses amis les plus proches et sa nièce.

De leur côté, les membres de la famille de la victime résidant à Perpignan, il a dénoncé l’inertie de la justice pour éviter ce meurtre transphobe. Pourquoi le prévenu avait déjà été inculpé et placé sous contrôle judiciaire à Evry le 5 novembre 2019 pour tentative d’assassinat en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre pour des faits remontant à juillet 2017. Mais dans cette affaire il n’a pas été jugé.

Le procès qui s’ouvrira lundi devant la cour d’assises de la Marne devrait durer trois jours. L’accusé est jugé pour meurtre et viol aggravé, ainsi que pour destruction de biens, vol et escroquerie.

 
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