Les affrontements ont eu lieu après une décision arbitrale contestée dimanche, qui a poussé les supporters à envahir le terrain.
France Télévisions – Edito Sport
Publié le 12/02/2024 09:44
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Au moins des affrontements entre supporters ont eu lieu lors d’un match de football le dimanche 1er décembre. « des dizaines de morts » à N’Zérékoré, dans le sud-est de la Guinée, ont indiqué à l’AFP des sources médicales. Selon des témoins, des sympathisants en colère ont vandalisé et incendié le commissariat de N’Zérékoré. “Tout a commencé par une contestation de la décision de l’arbitre, puis les supporters ont envahi l’aire de jeu.” a déclaré à l’AFP un témoin, s’exprimant sous couvert d’anonymat pour sa sécurité.
“Il y a une centaine de morts” Un médecin de l’hôpital régional a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat qu’il n’était pas autorisé à parler aux médias. “Les corps sont alignés à perte de vue dans l’hôpital, d’autres gisent par terre dans les couloirs.” a-t-il assuré.
Après quelques heures sans parler, le Premier ministre Bah Oury a continué de déplorer “les incidents qui ont émaillé” ce match. « (…) Le gouvernement suit l’évolution de la situation et réitère son appel au calme afin que les services hospitaliers ne soient pas gênés pour prodiguer les premiers soins aux blessés. (…]Le gouvernement publiera un communiqué lorsqu’« il aura rassemblé toutes les informations utiles sur ces malheureux incidents », il a écrit sur le réseau social.
Selon la presse locale et internationale, il s’agissait d’un tournoi dédié au chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir après un coup d’État en septembre 2021 et devenu depuis président. Les tournois de ce type se sont multipliés ces dernières semaines en Guinée, dans ce qui est considéré comme des événements de soutien à l’éventuelle candidature de Doumbouya aux prochaines élections présidentielles, prévues en 2025. La junte s’était initialement engagée, sous la pression internationale, à céder aux élus civils. avant la fin de l’année 2024. Il a depuis fait savoir qu’il ne tiendrait pas sa promesse.
De nombreux représentants de Doumbouya se sont récemment déclarés favorables à sa candidature aux prochaines élections présidentielles. Mais la « charte de transition » établie par la junte immédiatement après le coup d’État prévoit qu’aucun membre de la junte ne peut se présenter aux élections. « ni aux élections nationales ni locales ». Fin septembre, les autorités avaient indiqué que tous les votes visant à rétablir l’ordre constitutionnel auraient lieu en 2025.
La junte cherche à faire taire toute forme de dissidence, en interdisant les manifestations et les médias critiques. De nombreux dirigeants de l’opposition ont été arrêtés, inculpés devant des juges ou envoyés en exil. Début juillet, deux dirigeants d’un mouvement citoyen dissous qui réclamait le retour des civils au pouvoir ont disparu.
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