Pourquoi la Cour suprême a donné raison à Donald Trump – .

Pourquoi la Cour suprême a donné raison à Donald Trump – .
Pourquoi la Cour suprême a donné raison à Donald Trump – .

► Que signifie la décision de la Cour suprême ?

Nouveau succès pour le candidat à la Maison Blanche. Après avoir facilement dominé le débat télévisé du jeudi 27 juin face à un Joe Biden méconnaissable, le président sortant, Donald Trump, poursuivi pour ses tentatives d’annulation du résultat de l’élection présidentielle de 2020, ainsi que pour son rôle dans l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, a reçu le soutien de la Cour suprême, jeudi 1er juillet. Après la décision de la cour fédérale d’appel du district de Columbia de rejeter la demande d’« immunité complète et totale » le 6 février, l’ancien président avait alors décidé de faire appel devant la Cour suprême.

La plus haute juridiction américaine, qui s’est prononcée sur quatre points de l’acte d’accusation de Donald Trump, a donc reconnu « une présomption d’immunité » concernant les décisions prises dans le cadre de sa fonction présidentielle. Si l’avis rendu par les Sages est considéré comme une « victoire historique » par le principal intéressé, il n’en demeure pas moins « partiel ». « La majorité conservatrice (de la Cour) s’en remet aux tribunaux inférieurs pour décider ce qui relève du champ d’action des « autorités », et donc de l’immunité, et ce qui n’en relève pas. Elle n’indique pas vraiment de critères pour guider les tribunaux inférieurs. »explique François de Chantal, professeur d’études américaines à l’université Paris Cité. Seuls les actes commis par le président à titre officiel peuvent faire l’objet d’une « immunité ». Reste à prouver par l’accusation, et notamment par le procureur Jack Smith, qui avait inculpé Donald Trump, que les actes qui lui sont reprochés ont été commis en privé.

► Est-ce une surprise ?

Si la décision a suscité de vives réactions de la part de Joe Biden et de l’opposition démocrate, qui y voient une « un précédent dangereux car le pouvoir ne sera plus limité par la loi »c’était prévisible et attendu. Pour François de Chantal, « La Cour est composée d’une solide majorité conservatrice de 6 à 3, dont trois juges nommés par Trump. De plus, deux d’entre eux, Brett Kavanaugh et Samuel Alito, sont connus pour leur jurisprudence pro-exécutive. »

Depuis plusieurs années, la Cour suprême est accusée de partialité par les spécialistes de la juridiction américaine et sa crédibilité est remise en question. « Tout s’est accéléré depuis la nomination (par George W. Bush, NDLR) La candidature présidentielle de John Roberts en 2005 et ses décisions très controversées, notamment sur le financement de la campagne en 2010, la réglementation des élections en 2013 et 2019 et l’avortement en 2022. Le soutien à la Cour, tel que mesuré par Gallup, s’est effondré en quelques années seulement.rappelle le professeur à l’Université Paris Cité.

► Quelles conséquences pour l’élection présidentielle de novembre ?

Dès le début, les intentions de Donald Trump sont claires : reporter les procès à son encontre au-delà du 5 novembre 2024, jour de l’élection présidentielle. En prenant cette décision en faveur de l’ancien résident de la Maison Blanche, la Cour suprême oblige les juges et procureurs des juridictions inférieures à examiner chaque dossier et chaque acte reproché à l’homme d’affaires. En accordant une « immunité partielle » à Donald Trump, la plus haute juridiction « ralentit considérablement la procédure, tant au niveau fédéral que fédéré, reportant ainsi un jugement sur le fond au-delà du 5 novembre »précise François de Chantal. Autre conséquence de cette décision, le report jusqu’à nouvel ordre de deux autres procès concernant l’affaire des documents secrets en Floride et la tentative de renversement de l’élection en Géorgie.

En attendant et en reportant les jugements, Donald Trump pourrait, s’il est élu, ordonner l’arrêt des poursuites fédérales à son encontre. Seul point noir pour le candidat républicain : une condamnation le 30 mai par la justice new-yorkaise pour « falsification comptable aggravée pour dissimuler une conspiration visant à pervertir l’élection de 2016 », pour laquelle il sera condamné le 11 juillet. Il s’agirait de la première condamnation pénale pour un ancien président.

 
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