La Bourse pénalise Michelin qui vend moins de pneus que prévu – .

La Bourse pénalise Michelin qui vend moins de pneus que prévu – .
La Bourse pénalise Michelin qui vend moins de pneus que prévu – .

(BFM Bourse) – Selon plusieurs analystes, le groupe a tenu un briefing avec des analystes en prévision de ses résultats du premier semestre. Selon Bernstein, le fabricant de pneumatiques a évoqué des volumes de ventes inférieurs aux attentes pour le deuxième trimestre.

Les conférences téléphoniques organisées par les entreprises avec les analystes peuvent parfois avoir une grande influence sur le cours de l’action. Comme nous l’avons écrit dans un article précédent, c’est le cas des « calls » organisés suite à la publication des résultats.

Mais il arrive aussi que certains groupes cotés tiennent des conférences avant la publication de leurs résultats. C’est-à-dire avant la « période de silence » de plusieurs jours (entre deux semaines et un mois), qui précède ces publications et pendant laquelle les entreprises ne donnent plus d’indications au marché.

Selon plusieurs analystes, Michelin a tenu un « call » de cette nature, donnant certaines orientations sur son activité et ses résultats avant la publication de ses comptes semestriels, qui seront publiés le 24 juillet.

L’entreprise a, a priori, livré plus d’éléments susceptibles d’inquiéter le marché que de le rassurer. Vers 10h30, l’action Michelin reculait de 3,3%, soit la deuxième plus forte baisse du CAC 40.

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Un marché plus compliqué que prévu

Stifel explique que l’entreprise s’attend à ce que ses volumes de ventes constituent un « vent contraire » important tant au deuxième trimestre que pour l’ensemble de l’année 2024. Au point que l’évolution des volumes pour l’ensemble de l’année devrait se situer autour d’un recul de 2,5% alors que le consensus tablait sur un recul limité à 0,2%, poursuit la banque.

Bernstein écrit que Michelin anticipe des volumes en baisse de 5% à 6% sur le seul deuxième trimestre, alors que le consensus, selon le cabinet d’études, est de -1,4% pour la même période. Par ailleurs, le deuxième semestre devrait être en légère baisse, alors que le consensus anticipait un impact positif des volumes. En conséquence, les volumes devraient approcher une baisse de 3% sur l’ensemble de l’année 2024, alors que Michelin avait indiqué en début d’année anticiper une variation comprise entre 0% et -2%.

« Cette sous-performance est attribuée par Michelin au marché et à son approche de la valeur plutôt que du volume, ce qui est cohérent avec notre thèse selon laquelle l’entreprise peut compenser la faiblesse des volumes par le ‘mix’ (l’orientation des ventes vers des géographies et/ou des produits avec des prix et des marges plus élevés, ndlr) », écrit Bernstein.

Le bon mélange

C’est précisément le « mix » qui aura un impact positif sur les comptes du groupe. Bernstein explique que l’entreprise s’attend à un impact positif robuste tout au long de 2024, avec un deuxième trimestre qui pourrait être plus vigoureux que le premier (où l’impact positif a été de 1,6%).

Stifel note que la génération de trésorerie pourrait être positive au premier semestre, ce qui n’est habituellement pas le cas pour Michelin en raison des effets saisonniers. Le groupe doit normalement absorber un besoin en fonds de roulement important au cours des six premiers mois de l’année. Cependant, au cours des six premiers mois de 2024, l’entreprise devrait bénéficier d’une moindre constitution de stocks (en raison de volumes plus faibles) et de versements de dividendes provenant de coentreprises.

Lors de sa journée investisseurs organisée fin mai, Michelin avait indiqué s’attendre à un impact modeste des volumes à moyen terme. Pour faire passer sa marge opérationnelle des secteurs, son indicateur clé de rentabilité, de 12,6% en 2023 à 14% en 2030 (et de 3,6 Mds€ à 4,2 Mds€ pour le résultat opérationnel correspondant), le groupe compte davantage sur le « mix », et dans une moindre mesure sur ses activités hors pneumatiques et sa performance opérationnelle.

Depuis plusieurs années, Michelin mène une stratégie de montée en gamme qui l’a conduit à se concentrer sur des produits à plus forte marge, comme les pneus de grandes dimensions pour SUV, les pneus pour équipements miniers et dans les « secteurs de spécialité », comme l’aéronautique ou les tracteurs. Ces initiatives lui ont permis de bénéficier d’un « pricing power » apprécié par le marché et les analystes et d’améliorer son « mix » produits.

Julien Marion – ©2024 BFM Bourse

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