des images de violence insoutenable diffusées au tribunal – .

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des images de violence insoutenable diffusées au tribunal – .

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Éditorial Guingamp

Publié le

2 juillet 2024 à 12h43
; mis à jour le 2 juillet 2024 à 12h48

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Accusé du meurtre et du viol d’une femme de 60 ans à Rostrenen en juin 2021, un homme de 34 ans, originaire de Roumanie, comparaît depuis vendredi 28 juin 2024 devant la cour d’assises des Côtes-d’Armor.

Une enfance difficile dans la pauvreté

Son enfance a été évoquée et on peut dire qu’elle n’a pas été heureuse. Il a grandi dans une famille nombreuse, avec une dizaine de frères et sœurs, dans un petit village de Roumanie.

À l’âge de 10 ans, il est contraint d’abandonner l’école : les livres scolaires sont payants et ses parents ne peuvent pas en assumer le coût.

Ils vivent dans une maison sans électricité, l’accusé est souvent pieds nus et ne mange régulièrement qu’un seul repas par jour.

Victime d’abus sexuel sur enfant

Vers l’âge de six ans, il a été victime d’abus sexuels à deux reprises par deux individus différents. Ces événements n’ont pas été rendus publics, confie-t-il à sa mère : ses proches lui auraient demandé de ne pas en parler.

Dès l’âge de 13 ou 14 ans, il travaille, d’abord dans son pays natal, puis en Grèce et enfin en Bretagne, où il arrive en 2019. Il est employé dans une entreprise de collecte de volailles.

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Sur le banc des accusés, il répond au président par l’intermédiaire d’un interprète présent à ses côtés. Il reconnaît immédiatement avoir tué la victime.

Ses proches entendus en Roumanie

L’accusé serait psychologiquement fragile suite à un coup reçu à la tête avec une batte de baseball il y a plusieurs années en Roumanie.

Ses proches ont constaté un changement dans son comportement après cette agression. Il aurait été hospitalisé pour des problèmes de comportement, et une dépendance à l’alcool aurait également été constatée à cette occasion.

Les tentatives de suicide sont récurrentes chez les accusés

Une première tentative en Roumanie serait la première de la série. En effet, une fois arrivé en Bretagne, une seconde tentative a eu lieu en 2020, un jour où il avait beaucoup bu. C’est alors lors de sa détention provisoire dans le cadre de cette affaire que l’accusé aurait tenté de se pendre à deux reprises devant ses codétenus.

Le résumé des faits

Dans l’après-midi du 5 juin 2021, l’accusé a rencontré « par hasard » la victime qu’il ne connaissait pas.

Elle rentre des courses, il lui propose de l’aider, elle l’invite à prendre un café chez elle.

Ils discutent pendant près de deux heures. Il quitte les lieux et rentre chez lui. Il consomme de l’alcool, une bouteille de vin et des bières. À cela s’ajoute un shot de « Seresta ». Vers 22 heures, il revient au domicile de la femme qui deviendra sa victime.

Les choses deviennent incontrôlables

L’accusé demande à monter à l’étage, le mobile n’est pas clair. Il veut des relations sexuelles, elle refuse. Elle reçoit un premier coup et tombe au sol. Voyant qu’elle attrape son téléphone, il la frappe à nouveau. Ensuite, il la déshabille et procède à des attouchements de nature sexuelle, pénétrations digitales et tentatives de pénétration avec son pénis. Ces actes sont entrecoupés de nouveaux coups.

Il a quitté les lieux vers trois heures du matin et s’est rendu chez des voisins qui faisaient la fête. Il a frappé à la fenêtre. Quand ils l’ont ouverte, il a dit spontanément : « J’ai tué une femme ». Il était couvert de sang.

Il emmène sur place une jeune aide-soignante qui alerte les secours. En attendant, son logement étant à proximité, il va se laver les mains, changer de t-shirt et s’installe sur son canapé pour boire une bière.

Il est revenu sur les lieux et a attendu la police. Il a été arrêté, son taux d’alcoolémie était supérieur à 1,5 gramme.

L’accusé change de version

Lors de sa garde à vue, l’intéressé a reconnu avoir porté de nombreux coups à sa victime. Il a précisé qu’à chaque fois que la victime perdait connaissance, il la faisait revenir à elle en lui éclaboussant le visage avec de l’eau. Puis, il lui administrait une nouvelle série de coups.

Interrogé par le président du tribunal, l’accusé rétracte une partie de ses déclarations. «Tout s’est passé rapidement», assure-t-il. Il nie l’avoir ramenée à la raison à plusieurs reprises avec de l’eau.

Des images insoutenables

Lors du témoignage de l’enquêteur qui a interrogé l’accusé, le tribunal a présenté les photographies de la scène du crime. Celles-ci sont extrêmement choquantes.

Un corps nu, particulièrement meurtri, couvert d’ecchymoses, apparaît alors sur l’écran de la salle d’audience, suivi de gros plans du visage, tuméfié, déformé suite à la série de coups reçus.

L’incohérence de certaines déclarations faites par l’accusé

L’accusé est interrogé sur certains détails figurant sur ces photographies. Ses déclarations contredisent les clichés pris par le technicien en identification criminelle de la gendarmerie.

Abasourdi, le président encourage l’accusé à regarder les photographies.

Par exemple, les toilettes sont en bas, il y a une douche à l’étage, rien ne fonctionne, la personne concernée reste sur sa position, les toilettes étaient à l’étage et il n’y avait pas de douche. Ce ne sont que deux exemples parmi d’autres.

La présence d’un interprète ne facilite pas la clarté des débats, avec un accusé qui semble parfois « se désengager » de ses propres déclarations.

Il a fini par dire : « Je ne comprends plus rien à toutes les déclarations, je reconnais qu’on m’accuse de meurtre et de viol, j’accepte le jugement. »

Le témoignage du médecin légiste

Le professeur Renaud Bouvet, chef du service de médecine légale du CHU de Rennes, est ensuite venu apporter son témoignage au tribunal.

Il énumère les nombreuses blessures qu’il a constatées lors de l’autopsie de la victime : des ecchymoses sur une grande partie du corps, un nez cassé, de nombreuses côtes cassées, dont l’une avait perforé la plèvre, et un sternum fracturé.

La cause du décès est un traumatisme multiple ayant entraîné une insuffisance respiratoire. Le taux d’alcoolémie de la victime n’était que de 0,29 gramme.

Les photographies de la victime et la description de ce praticien indiquent que l’accusé a utilisé la victime comme « sac de frappe ».

De réels problèmes psychologiques ou un système de défense ? C’est la question clé qui devait être abordée à partir de lundi, lors des dépositions devant le tribunal des trois experts psychiatres qui ont examiné l’accusé, mais qui ne sont visiblement pas arrivés à la même conclusion sur l’état mental de l’intéressé au moment des faits.

SK

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