LLe Rassemblement national est prêt à gouverner en cas de majorité absolue. A cinq jours du second tour des législatives, à l’issue duquel le parti d’extrême droite pourrait obtenir plus de 200 sièges à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen a assuré qu’il était préparé. « Nous voulons gouverner, soyons extrêmement clairs », a-t-elle déclaré sur France Inter, rappelant que « depuis quarante ans » elle « se bat en politique » pour cet objectif.
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Mais « il est évident », a-t-elle dit, « que nous ne pouvons pas accepter d’entrer au gouvernement si nous ne pouvons pas agir », dans le cas où son parti n’obtiendrait qu’une majorité relative au Parlement. « Ce que nos électeurs nous demandent, c’est de changer la politique qui est menée. […] Mais si on accepte d’aller au gouvernement juste pour s’asseoir sur un fauteuil de ministre, pour ne pas pouvoir agir, ce serait la pire trahison des électeurs», argumente le député réélu du Pas-de-Calais.
Le RN prêt à obtenir la majorité absolue
Jordan Bardella avait déjà annoncé qu’il refuserait Matignon si le RN n’obtenait pas la majorité absolue. Mais, si le RN rate de peu cette majorité, obtenue avec 289 sièges, Marine Le Pen n’écarte pas l’idée d’aller chercher des députés, qu’ils soient « divers gauche, divers droite, quelques Républicains », pour les convaincre de lui accorder leur confiance. « A partir du moment où on a par exemple 270 députés, il en faut 19 de plus. On ira vers les autres et on leur demandera s’ils sont prêts à participer avec nous à une nouvelle majorité », a-t-elle dit.
À LIRE AUSSI Législatives : Bardella prêt à devenir Premier ministre s’il manque « 2 ou 3 sièges » « Si, à ce moment-là, nous avons une majorité, nous irons faire ce pour quoi les électeurs nous ont élus », a martelé Marine Le Pen, excluant toutefois d’appeler à des désistements au profit des candidats du RN et de donner des consignes de vote. « Le désistement et les consignes de vote sont la pire espèce de mépris pour les électeurs », a-t-elle affirmé, alors que les désistements à gauche et dans le camp macroniste sont de plus en plus nombreux pour faire barrage à l’extrême droite.
