Le Journal Saint-François | Un double meurtre toujours non élucidé, 30 ans après – .

Le Journal Saint-François | Un double meurtre toujours non élucidé, 30 ans après – .
Le Journal Saint-François | Un double meurtre toujours non élucidé, 30 ans après – .

On dit que la justice a le bras long, mais pas encore assez pour cerner l’auteur du double meurtre qui a coûté la vie à l’ancien maire de Saint-Clet, André Leroux et à sa conjointe, Christiane Maurice, le 5 juillet 1994.

Ce matin-là, les policiers se sont rendus à la résidence du couple située au 85, chemin du Ruisseau Nord pour découvrir les corps des deux victimes, apparemment assassinées.

Un dossier toujours classé parmi les dossiers non résolus de la Sûreté du Québec, qui ne comporte toujours aucun nouvel élément significatif permettant de porter des accusations, nous a-t-on récemment confirmé à nouveau.

Une terrible tragédie qui a semé l’émoi dans la communauté, où les deux victimes étaient bien connues. André Leroux, 54 ans, était maire de Saint-Clet depuis 1977 et détenait des intérêts dans quelques commerces, dont l’ancien bar Les Arpents Verts situé au coeur du village. Christiane Maurice, 35 ans, était secrétaire-trésorière de la municipalité depuis deux ans.

Sur les lieux du drame, il n’y avait aucune trace d’effraction; les deux conjoints revenaient de leur chalet situé à proximité, à Saint-Zotique et ils étaient habillés comme des gens qui s’apprêtaient à commencer une nouvelle journée.

« Les policiers ont constaté que ces deux personnes ont été atteintes par un ou plusieurs projectiles d’arme à feu », peut-on lire dans le rapport du coroner Marcel Clément.

Selon l’enquête policière, le tireur aurait d’abord tiré une balle dans la tête de M. Leroux et n’aurait eu d’autre choix que de faire de même avec sa conjointe pour l’empêcher de donner l’alerte. Or, c’est probablement Mme Maurice qui a appelé la police puisque l’appel n’a pas été fait par la voisine immédiate – le répartiteur a même entendu des coups de feu lors de l’appel avant de perdre le contact avec elle.

Compte ?

Quant au mobile de l’auteur de ce double meurtre, la présence d’un agent de la GRC au domicile des victimes le matin du drame laissait penser qu’il était lié à la contrebande de cigarettes.

Quelque temps auparavant, une opération policière visant la contrebande de cigarettes et d’alcool avait permis l’arrestation d’une vingtaine de personnes. La GRC n’avait pas réagi lorsqu’il a été suggéré que les commanditaires du meurtre du maire avaient pu croire que c’était lui qui les avait dénoncés à la police.

D’autres pistes d’enquête ont également convergé vers un employé de M. Leroux. Ce dernier s’était présenté au domicile des victimes le matin du meurtre pour effectuer quelques menus travaux et s’était retrouvé nez à nez avec le meurtrier.

Ce dernier l’a fait monter dans une camionnette appartenant à André Leroux, lui a passé les menottes et lui a couvert la tête. Il a été retrouvé vers 10 h près d’un parc du quartier St-Henri à Montréal.

Le locataire d’une résidence appartenant à M. Leroux, qui était impliqué dans le trafic de stupéfiants, était également soupçonné. Dans les deux cas, aucune accusation n’a pu être portée par les procureurs dans ce dossier.

Souvenirs

Ce double meurtre est l’un des événements judiciaires les plus marquants de la communauté soulangeoise. La fille de M. Leroux, Josée Leroux, dit avoir vécu un véritable traumatisme qu’elle porte encore aujourd’hui en elle; mais elle n’a pas voulu donner plus de détails lorsque nous avons sollicité une entrevue.

Cas non résolus

Par ailleurs, trois émissions seront consacrées au double meurtre de Saint-Clet dans le cadre de la nouvelle série d’affaires judiciaires intitulée Le Salonanimées par Victoria Charlton et Félyx Séguin. Elles seront diffusées les 7, 14 et 21 novembre sur la nouvelle chaîne Témoin.

 
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