La ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, a été critiquée à plusieurs reprises vendredi lors du discours qu’elle a prononcé à l’occasion des États généraux sur l’itinérance, qui se déroulent à Québec.
Mme Duranceau s’est particulièrement attirée les critiques d’une partie de la foule présente au Centre des Expositions après avoir affirmé que le Programme de supplément au loyer (PSL) pourrait contribuer à atténuer la crise du logement. Elle a indiqué qu’une partie des sommes prévues dans PSL n’ont pas été utilisés.
Ce commentaire a provoqué l’ire de certains représentants d’organismes communautaires présents dans la salle. Selon eux, si les sommes ne sont pas toutes versées, c’est parce que les critères y donnant accès sont trop restrictifs.
Il faut des règles, dit le ministre
Lors d’une mêlée de presse qui a suivi son discours, France-Élaine Duranceau leur a donné en partie raison en affirmant que les critères de PSLmérite d’être révisé
.
Nous l’avons fait. Chaque année, il y a des changements […] Je sais que c’est frustrant de se faire dire : « Eh bien, vous n’êtes pas admissible ». [mais] un programme doit avoir des règles. Ce sont des fonds publics, il faut réguler tout ça. Mais je pense que nous essayons de faire preuve de beaucoup d’humanité dans cette affaire.
a déclaré le ministre.
Visiblement en désaccord avec les propos du ministre, cette femme a interpellé France-Élaine Duranceau lors de son discours.
Photo : Radio-Canada
La porte-parole de l’opposition officielle en matière d’itinérance, Elisabeth Prass, a exhorté Mme Duranceau à réviser les critères du programme le plus rapidement possible, tout en l’hiver est à nos portes
.
Inexplicable
Sachant que les expulsions et les expulsions sont la première cause de sans-abrisme selon le dernier décompte du gouvernement, il est inexplicable que le programme d’aide au loyer ne soit pas adapté pour éviter que les personnes ne se retrouvent sans abri.
a réagi le député libéral dans une déclaration transmise à Radio-Canada.
Les critères PSL doivent être adaptés aux réalités des personnes les plus vulnérables et ne pas laisser de l’argent sur la table.
Le ministre du Logement a également été la cible des moqueries après avoir salué l’adoption d’un moratoire de trois ans sur les expulsions des personnes âgées de 65 ans et plus. Les détracteurs de Mme Duranceau ont tenu à lui rappeler que la mesure législative n’avait pas mis fin au problème.
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France-Élaine Duranceau lors de la présentation, le 22 mai, de la loi limitant le droit d’expulsion des propriétaires et renforçant la protection des locataires âgés. (Photo d’archives)
Photo : La Presse Canadienne / Jacques Boissinot
Selon le porte-parole de Québec solidaire en matière de services sociaux, Guillaume Cliche-Rivard, l’accueil réservé au ministre est lié au fait que le gouvernement tarde à percevoir l’urgence de la situation et à prendre des mesures. lutter contre le sans-abrisme et favoriser l’accès au logement.
Le gouvernement doit agir plus vite. C’est le message qu’il a reçu aujourd’hui. L’environnement n’est pas satisfait, l’environnement n’est pas heureux. Nous devons aller plus vite, vite
a déclaré M. Cliche-Rivard.
Présentés sur trois jours, les États généraux de l’itinérance 2024 se sont terminés vendredi au Centre de foires de Québec.
Avec la collaboration d’Olivier Lemieux